Pérou et perfusion commencent de la même manière. Les perfusions ont pour moi commencé au Pérou. (Toutes mes excuses, vous savez, on nous inculque beaucoup trop jeunes la culture de l’accroche).
La zone de transit d’un aéroport est un excellent hotel. Le Best western Panama international Airport Inn par exemple offre une zone déserte sous 35° la nuit, une sécurité impeccable et des banquette coussinées, vous garantissant en cadeau un réveil avec une mer d’Aral dans la gorge. Hélas les aéroports restent les lieux touristiques les moins intéressants d’un pays, et je ne crois pas qu’en 17h passées à celui de Panama j’ai intégralement saisi la complexité culturelle du pays ni les enjeux économiques du développement de ses aires urbaines.
A l’infame question “Alors les péruviens ?”, je ne devrais répondre que par l’évidence. Un peuple de sauvage basanés tout juste bon à étriper des agneaux dans leurs temples en décomposition, et incapables de gagner un sous autrement qu’en s’asseyant fainéantement sur un trottoir en tendant la main. A l’autre infâme question “Alors le Pérou ?”, il me faudrait répondre en faisant remarquer qu’étant donné la totale similitude du pays avec la France, ca ne vaut franchement pas le déplacement. Comme si nous on en avait pas des montagnes, des Canyons, des lacs, des ruines, de l’altitude, des lamas, une cuisine, et des grandes Eglises. Franchement.
Leur capitale, Lima, ou "Lima" comme ils disent, n'a rien à envier à la bourgade de Jonzac. De majestueuses Cathédrales devant laquelle les chauffeurs de taxis lachent leurs volant pour faire un signe de croix, des palmiers, des plages où l'on oserait pas baigner une hyène sale, et, comme dans toutes les villes du Pérou, un Grand Christ Blanc Rio-like qui surveille depuis la colline d'en face. Et un palais présidentiel gardé par 8 idiots armés d'une AK-47 rouillée et 3 énergumènes immobiles qui ont voulu copier le déguisement des gardes suisses. Ils s'appellent respectivement Philipe, Marmoud Ben Al'Kedir, et Irvonich Yankassorlesavonif.
Nous allâmes ensuite manger des quarts de poulet à Cuzco, Capitale Inca en forme de Puma (Allégeance à la marque éponyme ? Pas impossible), où les églises coloniales au style baroque lourd pullulent entre les montagnes et les montagnes. C'est très amusant, ils collent de l'or partout, et damné serait celui qui chercherait un bout de sculpture ou de mur un peu clairsemé ou épuré. C'est extrêmement chargé, et "folklorique" comme dirait un guide, puisque pour accommoder ces indigènes et mieux leur faire boire la bible on accoutre toutes les statues de jésus, Marie, et autres, de costumes Quechuas colorés et brillants.
De Cuzco partent les Treks pour le Machu-Pichu, souvent traduit par Mache-Piche, mais auquel la traduction "Jeune-Montagne" convient mieux. Le mien durait 3 jours. Enfournant un combi ont fut emmené à un poste depuis lequel partait notre descente en VTT. Nous pouvions avant faire une pause aux toilettes :
La descente de ces Andes en VTT au milieu de la jungle avait son charme. On m'a même obligé à déguster une soupe empoisonnée. Ensuite un taxi circulant au klaxon pour ne pas chuter dans le canyon nous amena dans une autre bourgade ou nous devions rejoindre un autre groupe de Trek. Qui ne vint jamais. Nous passames donc quelques heures d'inquiétude, sans groupe, sans contacts, et sans solution, dans ce sommaire village de taule, avant de trouver par miracle un autre groupe qui accepta généreusement de nous intégrer.
Du stress ou de la soupe, qui était le responsable ? A vous d'en juger, mais le lendemain ce que la bienséance veut appeler "tourista" m'a balayé. Les toilettes de l'auberge étant dépourvues de cuvettes j'ai fait un esclandre, disant que si c'était comme ca tout irait dans la chambre, que ca allait les ruiner en frais de lavage, que je n'avais pas quitté le collège français pour me retrouver 6 ans plus tard a nouveau sans cuvette, etc... Non en vrai ca n'est pas le genre de contexte ou je me souciais de luxe. Cet agréable compagnon de voyage m'a tenu l'intestin pendant deux jours. Repoussée un temps par les litres de thé de feuille de Coca qu'on me fit ingérer, je pus avec presque de l'assurance dévaler les 6 tyroliennes à 400 m de dénivelé qu'on faisait ce matin là, puis remonter les 3h de rails de randonnée de l'après midi. (L'unité officielle de décompte de distance du rail vient d'être convertie à l'heure, navré).
Le légalisme péruvien (pour les outre-rhiniste : "Danger, ne pas marcher sur la voie")
Ca rappelle les Gorges du Tarn.
Au mieux de ma forme, le système digestif intégralement vide. (Pour plus de détails, consulter la rubrique "Touriste et Tourista : les photos minutes par minutes")
Présumant de mes forces, je me sentis l'haleine de partir à 4h du matin le lendemain pour grimper les 1800 marches du Machu Pichu et y arriver à 6h. C'est à 6h que les problèmes ont commencé. Me menant à 10h à sauter dans les bras du médecin du site. Celui-ci jugea bon de m'allonger 1h et de me verser par perfusion dans la veine droite un bon litre de liquide curatif dont je n'ai pas bien compris la substance. Enfin ceci après que l'infirmière avait réussi avec l'assurance d'une carpe dépressive à trouver ma veine. Croyez ce que vous voulez sur la médecine de ces barbares, mais le soir-même j'étais guéri. J'ai même pu, comme ce tableau l'atteste, visiter les ruines.
Vous apercevrez au fond les colones du temple de Zeus, et en premier plan les restes du Parnénon. La statue d'Athéna est cachée par l'arbre.
Vous me sentez épanoui oui ?
Ca ne sera pas sans évoquer aux plus cultivés d'entre vous les ruines d'Oradour sur Glane
Et même admirer ce redoutable postérieur de Lama
Heureusement que ma "gastro" était terminée pour mon séjour au Lac Titicaca, ca vous épargnera nombre de calembours de la plus fine facture. Plus haut lac navigable au monde, il s'apparente un peu au réservoir d'eau douce de Saint-Jean de Verges, en plus grand toutefois.
Voilà. C'est un petit lac c'est vrai, mais bon c'est en tout cas "naviguable", pour une petite barque. Une barquette comme ils disent.
Mouaha. Non en vrai c'est celui là, avec les cochons. Ils sont élevés comme des chats là bas, et font d'ailleurs dans la litière, et se frottent aux jambes de leur maitre tous les matins.
Puis, sur le retour, dans un van fait pour 10 personnes où nous étions 15 à l'intérieur, 3 sur le toit, l'hymne familier de "L'alizé" par Alizée s'est mis à résonner. Quand les grands morceau de la chanson française vous rattrapent ainsi, je n'ai pas besoin de vous décrire comme un coeur peut s'emballer.
On fêta l'année à Arequipa. Et là-bas, les communes n'ont pas besoin de se ruiner en feux d'artifices pour décevoir les petits enfants, puisque les gens s'en chargent eux même. A minuit sur la grande place des centaines de personnes y vont de leurs pétards et minis feux d'artifices dans l'anarchie la plus totale pendant 30 minutes. Si blogspot me le permettait, je vous montrerait ces vidéos où l'ont croirait absolument que je suis au coeur d'une guerre civile irakienne. Comme il en arrive régulièrement.
Voici enfin mon ami Albert devant le palais présidentiel. Teaser de ma série "Péruviens devant le palais présidentiel péruvien", véritables diamants à venir sur Picasa.
A propos de Diamants de Picasa, davantage de photos ici :
Je sais, cet article est beaucoup trop court, et vous auriez aimé plus de détails sur mon programme heure par heure, le prix des cacahuètes, et mon menu dans les différents restaurants où j'ai mangé, mais ce qui est rare vole un boeuf.