Un mage m’a dis un jour «Il faut lire avant que d’être peureux de peur de se nourir sans avoir bu». Je crois qu’aujourd’hui j’en comprend enfin le sens. Laissez moi vous raconter pourquoi. Hier soir, alors que je marchai du coté droit, comme souvent, j’appercevais au loin qu’apercevoir ne prends qu’un P. Intrigué, je m’approchais et tombais nez à nez avec une ligne de vêtement célèbre. En la remontant je découvrais que deux lignes de vêtement parallèles sont vouée à ne jamais se croiser. Rassemblant enfin les éléments de l’équation, j’en venais à la conclusion que l’imparfait se substitue très bien au passé simple et que la réciproque est fausse.
Tout cela m’amène logiquement à parler de tout ce que je n’ai pas fait cette semaine :
- Aspirer la moquette
- En coller une à Ivan lorsqu’au détour d’un croisement il m’a encore lancé «What’s up» et qu’encore une fois je ne sut comment répondre avec allure. (Il m’a tout de même fallu 4 ans en France pour réussir à répondre «ca va ?» à quelqu’un me demandant «ca va ?»)
- Eviter le MacDonald’s au delà de 3h du matin.
- Licencier Justin lorsqu’il m’a expliqué qu’il venait de regarder «Full metal Jacket» et que c’était chiant, qu’il ignorait que c’était connu, et qu’il ne savait rien de son réalisateur.
- Lire mes readings
- Aller faire du tir avec Alex pour la Monique somme de 60 balles les 100 douilles. J’ai finalement décidé que c’était là douiller trop pour si peu de balles à tirer.
- Crier merci au chauffeur en descendant du bus. C’est pourtant l’usage ici.
- Goûter les sushis
- Obtenir une plante carnivore dévoreuse d’insectes. Cette idée de Kacper m’enthousiasmait. Mais le fleuriste du campus n’avait hélas plus de «Venus flytrap», ou «Dionée attrape-mouche» en francais. Chou-blanc, donc.
- Manger ma chambre
- Eteindre la télé avant l’épilogue de l’émission «100 ways to die». Hier ils racontaient en image la mort de cette jeune fille qui, mécontente de sa poitrine, décida de se rendre chez un charlatan pour se faire implanter «the biggest tits of USA», selon ce dernier. Hélas, les poches artificielles étaient défectueuses, et lorsque deux semaines plus tard l’héroïne prit l’avion, ses seins s’enflèrent si bien qu’elle creva. Parce qu’ils crevèrent. Ou plutôt explosèrent, à en croire la reconstitution. Une histoire de pression de l’air. Tout marquis veut avoir ses pages...
- Sauver le soldat Ryan. Pourtant il le faut.
- Me lever et quitter le match de Hockey sur glace parce que c’est un sport trop violent (ils se battent au minimum toutes les 7 minutes dans un match amical) qui va contre mes principes de respect, de partage, et d’entraide.
- Avoir des principes de respect, de partage, et d’entraide.
- Manger en une semaine plus que le nombre de fruits et légumes qu’il faudrait manger chaque jour. A moins que la sauce tomate d’une pizza ne compte comme un légume.
- Aller à l’entrainement de Quidditch. J’ai cours.
- Et 7 Teras
J’ai décidément tout pour m’entendre avec Justin. Après m’avoir expliqué hier que nous avons tous une «âme» parce que sinon «tout est permis», il m’a parlé d’économie pour me dire que ses idées sont «environ 100% les mêmes que celles d’Adam Smith. Pas d’Etat providence, etc...». Kacper m’a aussi raconté que dans leur collège de l’Alberta leur professeur de Science leur enseignait, lorsqu’il avaient 14 ans, que la terre avait été créée en 6 jours et que l’homme et toutes les formes de vie étaient apparues spontanément. Kacper s’était fait sortir de classe pour oser contester avec trop d’insistance ces propos. L’Alberta est une forme de Texas canadien en pire, si j’ai bien compris.
Le campus possède un accélérateur de particules. Soit disant il faut être qualifié pour pouvoir jouer avec. Ils sont vraiment rigides dans ce pays.
A la limite je peux concevoir qu'ils demandent 2 pièces d'identité pour entrer dans un bar, ou qu'il faille s'éloigner de 6 mètres de tout bâtiment pour être autorisé à fumer, mais pour un simple accélérateur de particules, franchement...
J'avais oublié de vous faire part de ce voeu de bienvenue du meilleur goût de la part de KLM
A what's up, faut répondre quoi ? Fine ? Super ? Iron balls ?
RépondreSupprimerTape juste "que rép" dans la barre google et vois quelles sont les suggestions de google, tu verras que le problème est visiblement classique.
RépondreSupprimerJe crois qu'il faut soit répondre "nothing", soit contre-demander "what's up", soit raconter un élément de ta journée. Mais longtemps un "fine" "good" sortait de ma bouche spontanément et je me sentais bête. Même si ca se dit.
L'english avec qui je zyeutais le rugby à Turku avait ce même genre de question ouverte. Tel le rabbin malin je lui ai un jour retourné la question que je le croisais dans un lieu de vie partagé. Il me répondit "Not much and you?", phrase que j'ai depuis fait mienne. Etienne
RépondreSupprimeron est bien d'accord que c'est un des pires trucs. c'est comme si nous on utilisait vraiment "quoi de neuf".
RépondreSupprimeret tous les jours. et a peu près 6 fois.ca me donne la nausée.
Sinon ah oui, ba trop cool ce que tu n'as pas fait.