Je sais que le dernier article date d’il y a à peine 3 jours, mais par moment mon clavier me fait les touches douces et je ne peux plus rien lui refuser.
Cet article devrait contenir les termes : avortement, Beluga, Mozart, 99%, clown, trainée, axoloto, honte, peine de mort, connard (ou guitare), marsouin, Ayatollah, et femtomètre.
En rentrant de l’aquarium de Vancouver, qui n’a pas dérobé son titre de «plus grand aquarium d’Amérique du Nord», nous avions vu beaucoup de poissons. Et beaucoup, C’est assez. Comme les baleines. C’est assez. Baleine. Baleine = cétacé. C’est un jeu de mot. Une astuce.
Je me le permet parce qu’il y’avait aussi des cétacés. Des perroquets par exemple. Mais en plus cétacé que le perroquet, il y’avait des dauphins. Et surtout, des «baleines belugas», ou «Belugas», ou bien «marsouin blanc». Par soucis de bienséance, cette dernière appellation sera néanmoins désormais éludée. Le principal attrait de l’animal est qu’il est vraiment blanc, peut être même plus que les vêtements lavés avec la lessive Mir (vous savez, c’est un clin d’oeil au sketch de l’humoriste francais Coluche sur la lessive, qui est mort dans un accident de motocyclette). Pour le reste il est surtout rigolo de diformité, et aussi accrobatique qu’une retournée de Laurence Boccolini. Il est néanmoins beaucoup plus volumineux que cette dernière.
Lors du «show beluga», nous avons vu un clown procéder à l’avortement en direct d’un Beluga devant un public à 99% composé de connards (ou guitare) d'Ayatollahs qui accusèrent le cétacé mort de honte d’être une «trainée» , criant qu’elle méritait la «peine de mort», et réclamant à la place un show d’Axolotos sur fond de Mozart. L’opération fut finalement un succès, mais ca s’est joué à quelques femtomètres.
Pardon. j’ai craqué. Avec la pression de tout caser en un article j’ai voulu trop bien faire et j’ai été trop loin. Je vais me rattraper (suivez le gras).
Devant toutes ces merveilles aquatiques, un de mes compagnons me glissa ironiquement «tu vois, tout ces organismes ne peuvent quand même pas être le fruit du hasard». Une vision probablement partagée par Justin Roomate qui m’offrit le lendemain un nouveau panorama sur ses opinions, en me priant de ne pas le prendre pour un «vieux conservateur». Son soutien à la peine de mort, il le dilue dans des considérations humanistes. Qu’il n’estime pas contradictoires avec son idée que «l’Etat n’a pas le droit de taxer les riches pour aider les pauvres». Et sinon il explique son opposition à l’avortement par la lettre biblique. Ca lui donne au moins sur beaucoup de chrétiens l’avantage de la cohérence.
L’avortement est, vous vous en doutez, un sujet moins consensuel de ce coté de l’océan. Ce qui explique pourquoi le débat d’une heure dans ma classe d’espagnol portait lui aussi sur «l’avortement». La brillante Elena a pour changer rappelé que «en tuant un foetus on tue peut être un futur Mozart», et n’a pas du tout apprécié que j’avance qu’il n’y avait pas plus d’humanité dans le foetus d’un labrador que dans celui d’un homme.
J’ai rencontré cette même Elena dans le bus en rentrant de ma deuxième soirée d’Halloween. Comme toutes les femmes pour cette occasion, elle était vêtue, ou plûtot dévetue, de manière «slutty». Autant dire que le déguisement importe moins pour elles que le fait d’apparaître comme une trainée de la pire espèce. La proportion d’entre elles déguisée en chat est donc dramatiquement ridicule. Ce qui est d’ailleurs amusant dans la mesure où à part peut-être l’Ayatollah Khomeini, pas grand monde n’a jamais rêvé de tringler un chat.
Quoi qu’il en soit, mon accoutrement de Clown triste de rue à bretelles a paru dans tout cela extrêmement original, au point que la 17ème personne à emprunter mon nez rouge pendant la soirée l’a finalement perdu. Tendre et généreux, j’ai refusé qu’elle me le rachète.
J’étais en cela en communion avec ces activistes déchainés qui, vous savez, lancent un mouvement d’immobilité sur la place centrale de grandes villes. Nous avons été rendre visite à ceux de Seattle et à ceux de Vancouver. Il manque à peu près tout à ce «Occupy» movement : un leader, des orateurs, du talent, des propositions, des membres, de la reconnaissance, des tentes, et un mégaphone. Leur cas est néanmoins digne d’intérêt. La scène la plus révélatrice que j’ai notée est cette femme d’apparence bourgeoise demandant l’air détaché à un policier «contre quoi manifestent-ils ?» et ce policier lui répondant «Stock exchange, things like this», avant qu’elle ne traverse la rue en le remerciant. Les gens ne comprennent visiblement rien au mouvement, qui lui même doit être le seul à se comprende aussi mal que lui.
Des passants, curieux de ces 0,00000001% qui martèlent qu’ils sont les 99%, n’ont rien de mieux à offrir à ces derniers qu’un regard lointain en attendant que le feu piéton passe au vert. Quelques autres s’arrêtent trois minutes pour écouter un discours piètrement improvisé ou faire semblant de s’intéresser aux insurgés en parlant un peu avec eux en aquiescant régulièrement. Ils s’en vont ensuite la conscience tranquille, ravis de pouvoir revendiquer plus tard avoir été voir le problème sur le terrain, et lancent à leurs amis une sentence insipide, inutile, et évidente du genre «De toute facon ils n’arriveront à rien sans un leader» ou «Ce qui est dommage c’est qu’ils ont beaucoup à critiquer mais qu’ils proposent rien de concret».
Ce paragraphe ne fera pas l’objet d’une conclusion.
Ma salle de séjour est habitée à titre permanent par un djumbé et une guitare. Mes connards de colocataires croient tous savoir plus ou moins jouer de l’un ou l’autre, et se prennent donc régulièrement à en jouer avec un résultat du même niveau que si André Rieux se mettait au Hockey sur Glace. Les bons jours, Kacper en profite même pour chanter avec une voix d’otarie. Je me suis en effet rendu compte à l’aquarium qu’elles ont des voix déplorables. Ce juste avant d’arriver au bassin des «Axolotls», les créatures marines les plus mignonnes jamais inventées, qui sont surtout dignes d’intérêt parce qu’elles ont inspirées le design du fameux pokémon Axoloto, jouable dès les premiers femtomètres de la version Or. (qui parle de casage de dernier moment tiré par les cheveux ?)
Il s’appelle 1/2 l’article parce que je l’arrête parce qu’il est long. Mais j’ai aucune idée si qu’est ce que j’ai dis c’est tout qu’est ce que j’avais à dire ou pas. Allez donc paitre ailleurs.
Voici l'axolotl de la version "Aquarium".
Et voici l'Axoloto de la version Or. Plus sympathique peut-être, mais tout de même moins authentique.
Notez que les axolotls de l'aquarium de Vancouver sont également en photo en bas de la page wikipédia "axolotl" ( http://en.wikipedia.org/wiki/Axolotl ). Pour vous dire comme mon aquarium qu'il est connu.
Pour une ou deux images de mes bélugas et des insurgés, allez donc sur Picasa.
Comment on dit labrador en espagnol ?
RépondreSupprimerLes insurgés de Bruxelles ressemblent pas mal aux dérivés de Mormons que tu as chez toi. D'ailleurs, devant la boers de Bruxelles,j'étais occupé à dire à Julia que c'était pas de bol que ce mouvement compréhensible tellement rien ne va plus ma bonne dame soit desservi par l'absence de message, d'intelligence et de leader, quand je me suis fait enguirlander par un des 99% qui a du me prendre pour un courtier-espion.
RépondreSupprimerEt merci pour ce message d'espoir prouvant qu'on peut être pro-life et connaître Mozart.
Que les godes continuent de blesser les américains.
Tu fais bien de pointer que je n'en avais aucune idée JP. Mais comme à chaque fois avec l'espagnol, j'ai juste postulé que c'était le même mot et c'était en effet le cas.
RépondreSupprimerSi il y a même des insurgés à Bruxelles maintenant...Ils sont beaucoup ?
trop mignon axoloto
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