• Qu’écrire ?
Le printemps s’abat sur le Canada. Les arbres chantent à nouveau, les oiseaux s’allongent et les jours bourgeonnent. La plage nudiste du campus s’apprête doucement à rouvrir les portes qu’elle ne possède pas, les gens commencent à organiser des activités en extérieur loufoques, et mon agrafeuse semble pourtant toujours aussi peu sûre d’elle.
• Alors qu'écrire ? Faire une longue tirade pleurante sur le départ qui approche et le moment des “derniers” qui arrivent ? Beurk, jamais, ou pas encore.
Un mois de mars et tout repart. Comme dirait mon amie Ringheim Breanne, la chose qui nous envoie des mails à propos de la vie étudiante, “Can you believe Term 2 at UBC is almost over ?”. Le term à son terme. HAHA. Dans deux jours l’école est finie. Alors il s’agit de faire ce qu’on peut pour qu’il ne s’over pas trop vite, ce semestre. Prendre un café avec les quelques écureuils encore célibataires, échanger des numéros avec les ratons-laveurs du coin, replanter le gazon du campus, donner du popcorn aux chauffeurs de bus, tout ca...
• Raconter mars ?
Déjà, je n’ai certainement pas retenu mon clavier pendant un mois pour venir ensuite raconter ici ce que j’ai fait pendant ce dernier. Ensuite, ca n’aurait pas grand intérêt. Comprenez moi bien, non pas que mon mois n’a pas eu d’intérêt, mais que le raconter n’en aurait aucun. Comme lorsque vous mangez du Homard. C’est hyper cool, mais tout le monde s’en fout. Avec en plus ce problème que je n’aime pas le homard.
• Parler de la France, de Jean Jaurès, et des Croissants ? rebeurk
Il y a certes l’actualité de la France à surveiller. Ces problèmes de massacre et autres. Les ravages provoqués dans la société francaise par l’héritage hautement intellectuel de Stéphane Hessel qui s’étalent à l’occasion au grand jour. Je vais dans ce cadre placer l’indignation juste avant les passants inconnus qui se permettent de dire “Attention, votre lacet est défait, vous risquez de vous faire mal” dans l’ordre des choses détestables. Ou plutôt vais je appliquer l’un à l’autre.
• Faire l’éloge Funèbre d’Yves Jégo ?
Pourquoi pas après tout.
Ce grand loup de la politique, manipulateur à ses heures, a su, tout au long de sa carrière, mettre sa vie au service de son oeuvre. Cette oeuvre, c’était l’incarnation d’un Etat fort, et le ravivement de la “figure présidentielle”. Yves Jégo, c’était ce canaillou bon vivant que l’on surprenait à grignoter des maccarons entre deux séances de l’assemblée. Il était aussi cet ami dévoué, qui consacrait à sa femme autant de temps qu’à son fief historique de Montereau-Fault-Yonne. Tous autant que nous sommes ici nous souvenons de ce qu’il a accomplit, notamment à son poste de secrétaire national de l’UMP en charge des nouveaux adhérents, où il a laissé une empreinte que toutes les pluies du monde ne rendraient pas délébiles. J’aimerai terminer sur ce mot désormais culte prononcé par Yves au Journal L’Express : “Aux Antilles, il faudra bousculer les habitudes”. Venant d’un homme qui a lui-même bouleversé tout un paysage politique, je crois que chacun d’entre vous devrait méditer cette sage parole.
• Faire l’éloge funèbre de Richard Descoings ?
10 minutes après sa mort, 2300 contacts facebook et 34 hommes politiques s’en étaient déjà péniblement chargés. Et il était déjà désuet de lancer des comparaisons avec Dominique Strauss-Khan ou Steve Jobbs. D’après les premiers éléments d’enquête que j’ai pu recueillir, le thermostat de sa chambre d’hotêl était réglé sur 24°. Faites en ce que vous voulez mais, sachant cela, la thèse de la simple mort accidentelle me parait quand même franchement compromise.
• Combler avec du vide ?
Je vais en profiter pour entretenir ce blog a l’aide de la technique, bien usée désormais, des photographies qui prennent de la place. Je suis sûr que vous vivez tous dans l’angoisse quotidienne de ne pas savoir à quoi ressemble mon campus. Je vais donc, pour vous soulager, remédier tout de suite a cet ennui. Voici quelques photos pas exhaustives (j’en garde au cas où pour d’autres vides a combler) du campus, avec LEGENDE :
trop bien
RépondreSupprimerTu m'as donné envie de pleurer.
RépondreSupprimerPleurer ? Parce que cet hommage funèbre est vibrant ou parce que tu as trouvé l'article attérant ?
RépondreSupprimerPour la nostalgie du grand nord.
RépondreSupprimerC'est pas de bol, tu as raté un excellent Jego de Paques à Kerlescan ce dimanche.
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