Alerte : Cet article comprend du commentaire ennuyeux de fonctionnement local, et pourrait donc être par endroit sans intérêt pour les gens qui n’en ont rien à foutre.
Les universités canadiennes ont un rituel étonnant qui consiste à faire passer aux étudiants des examens finaux. Ca peut être de simple radios des dents ou une prise de tensions artérielles, mais très souvent il s’agit de devoirs écrits sur table. On voudrait que je dise que de toute façon ici ils sont nuls et que leurs examens sont débiles et que en France d’abord c’est mieux parce que c’est la France et tout. Et pourtant, je vais plutôt dire
- qu’ils ne sont qu’un peu nuls
- que leurs examens sont débiles
- Que la France c’est mieux
- Mais que quand même leur système se défend.
A l'évidence, on leur demande moins de réfléchir. Les profs donnent souvent (souvent au sens "j'ai arbitrairement universalisé à toute l'université ce qui s'est produit dans 3 de mes cours") avant l’examen une liste des concepts à connaitre et les sujet d’essai potentiels. Les essais sont souvent des définitions extensives des concepts plus que des dissertations. Et l’évocation de l’idée de rester écrire 4h sur un seul sujet leur hérisse des ailerons dans le dos à faire passer un Stégosaure pour un hamster angora.
La conséquence en est qu’on peut difficilement comme en France connaitre vaguement son cours et se branlotter dans des transitions extensives pendant 12 pages pour obtenir un 14 et être content. La différenciation est pas valorisée, la réflexion novatrice pas tellement non plus.
Mais les standards sont différents. Un élève sera désespéré si il n’obtient pas l’équivalent d’un 18. La durée des examens est restreinte de sorte que le temps de réflexion et de mobilisation des idées est nul. Les élèves doivent donc connaitre a merveille leur cours, maitriser leurs concepts, aller très vite, et être très synthétiques.
De fait, “valider” un cours est extrêmement simple, puisque la proportionnalité garantie entre le temps de travail et le résultat à l’examen est beaucoup plus certaine. Néanmoins, faire mieux que les autres est relativement difficile, et leur système oblige ceux qui veulent réussir à une totale connaissance de fond du cours, ce qui n’est évidemment pas le cas chez nous. Ca m'arrache donc le larynx de le dire, mais leur méthode d’évaluation conduit à un format d’apprentissage intellectuellement peu satisfaisant mais sans doute pragmatiquement plus efficace pour la vie future.
Tout ca est aussi conditionné au fait que, pour ne pas être modeste, je suis dans une bonne université. Le même système dans la Milwaukee School of Anthropology mène peut être à un niveau vraiment bas. Mais ici les standards sont assez élevés, et la scolarité est d’ailleurs bien plus effrayante qu’à Sciences Po pour les locaux, donc c’est pas complètement pas pertinent.
http://www.stumbleupon.com/su/1QVGVx/www.dailymail.co.uk/news/article-2072488/Dont-touch-cucumber-Islamic-cleric-bans-women-touching-penis-shaped-foods-case-arouses-them.html
En parallèle, un imam interdit aux femmes de toucher des concombres. (voir lien ci dessus)
La vente des tickets pour la coupe davis débutait à 10h00 un jeudi sur internet. Un ami d'ici était chargé d'acheter les places, et le malheureux ne s'est connecté qu'à 10h06. Hélas dès 10h05 il n'y avait plus aucune place, à moins de débourser 160$ pour une journée. Nous arpentons donc frénétiquement internet à la recherche de plans, mais il n'est pas impossible que nous devions regarder à la télévision un match de Coupe Davis France-Canada se déroulant à 12 minutes à pied de chez nous. Nous avons participé à plusieurs leçon de digestion lente et de déglutition mais rien n'y fait, nous avons toujours 13 pilules coincées dans l'oesophage.
Rien d'hors régulier n'est vraiment à raconter en période d'examen. J'ai quand même dû m'abstraire de mon absence de révision ce weekend pour faire honneur a nos camarades santa-barbaristes qui sont venus nous rendre visite. Ca m'a donné l'occasion de revisiter Vancouver en mangeant libanais. En bref. N'ayant pas pu essayer la machine de jeu vidéo de chasse dans la jungle qui se trouvait dans le bar samedi soir, je ne vois pas ce que je pourrais en raconter d'intéressant.
Tous les bars et les boites ont ici des écrans sur lesquels ils passent des films (cette fois, "tous" s'appuie sur un échantillon assez significatif). C'est très rigolo. Du coup de gros aguicheurs mal coiffés se remuent les noix avec vergogne juste sous une scène surannée de Retour vers le futur par exemple.
Je devrais en revanche sous peu publier ici mon testament, dans la perspective de mon départ au Pérou. Ca devrait être bien plus intéressant que des considérations niaiseuses sur le modèle américain.
Je vous laisse sur une dernière touche de poésie :
http://www.sharknews.fr/medias/unusual/2688-les-ados-americains-se-saoulent-avec-des-tampons-dans-lanus
ah ba ça en tout cas, EH pour les échantillons de cours ça en mène pas large, mais POUR LES ECHANTILLONS DE BARS, AH CA, AH CA Y'A DU MONDE!!!!!!!! EH! eh.
RépondreSupprimerLe tampon a-t-il une forme de penis? Quelle est la position de l'imam sur ce sujet? Existe-t-il un islam en Angora?
RépondreSupprimerPS: Ma vraie identité se demande si tu ne devrais pas mettre un tutoriel d'ouverture des liens contextuels pour que tes lecteurs non-éclairés puissent dire au choix: "il est déjanté son blog à boubou", "parfois je ne comprends pas son humour", ou encore "la vie se chargera de lui remettre les idées en place".
Passionnant ces remarques fines sur les examens là-bas et ici. J'en apprends ! Le plus drôle est qu'en somme tout cela n'a que peu d'incidence sur les capacités ici ou là-bas de chasser le boson de Higgs ou d'exterminer des colonisés.
RépondreSupprimerVous l'aurez compris, je n'arrive plus à me faire reconnaître. Je m'anonymise donc, mais tout le monde m'aura percé à jour !
RépondreSupprimerBoire un petit cul c'est agréable
RépondreSupprimerBoire un petit cul c'est fou
Mais il ne faut pas flamber dans le colon
Boire un petit cul c’est très coton-ton-ton
Boire un petit cul c'est con
Johnny