26 avr. 2012

Amérique à Dieu

Je sais bien que le vieux dicton dit "Partir, c'est laisser son blog en plan un peu", mais je me serais senti comme une brioche à qui l'on aurait enlevé son T-shirt. 
Je me fends donc d'un article de cloture, qui, comme toute cloture, ferme et encercle. 

UBC a une administration tellement futée qu'ils s'arrangent pour que l'année se termine pile quand, printemps oblige, Vancouver redevient génialement agréable et belle. Tout ca certainement pour que les élèves n'aillent pas faire de feux sur la plage. Ca rend le départ plus agaçant. Mais si je peux me permettre ce mot de Xénophane : "Quid Vencami en quid cubitus, seput nil ? "

On m'a fait dire que des membrs familiaux se plaignaient du manque de racontage dans ce blog. Je ne partirai donc pas sans leur fournir 3 récits de ce dernier moi. 

• Pour célébrer la fin de la saison de ski, je suis allé skié sur la montagne JOUXTANT Vancouver. Sous un soleil de Tungstène qui permet de skier sans gants et sans manteau, on y descend des pistes tout en admirant l'infinité de la ville de Vancouver, de la plaine qui s'étend jusqu'aux Etats-Unis, des montagnes alentours, et bien sûr de l'océan qui est à quelques encablures plus bas. Assez surréaliste, ca rappelle les moments les plus sombres de notre histoire. 





• Pour célébrer la fin de la saison universitaire, UBC a la tradition d'organiser un gigantesque concert sur un champs du campus en pleine journée, ou des milliers d'étudiants légèrement hydratés se rendent de 14h à 21h, commençant donc leur hydratation vers midi pour ne la terminer que vers minuit. Exercice passionnant, et moment de grande distinction et de civilité. Vous aurez deviné par vous même que le plus incroyable était la carrence en toilettes portables, tellement peu nombreuses que des groupes de 4 femelles entrait parfois simultanément dans un cabinet. Cédaient-elles à la pression des centaines de sauvages qui les y poussaient en menacant de les étriper, ou en profitaient-elles simplement pour mettre enfin en oeuvre le fantasmes qu'ont toutes les femmes de se faire pipi les unes sur les autres ? A vous de juger. 


  • Pour célébrer la fin de la saison hivernale, le club de ski organise tous les ans un "Undie run". Des centaines d'étudiants se rassemblent sur la plus haute colline de UBC, enlèvent leurs vêtements dans la limite de ce qui couvrira leurs parties, puis courent avec plus de furie que les gaulois dévalant alésia pour faire un tour du campus dans cette tenue, passant notamment par les différentes bibliothèques estomaquées. Nous avons tous fini dans la piscine olympique du campus. Le président de l'université, les femmes de ménage du campus, et Edgar Poe se sont joints à nous, c'était pour le moins sympathique de leur part. Je vous conseille la vidéo de l'évenement : 

Voilà, je n'irai pas plus loin. Je n'irai pas décrire les soirées d'adieu et dernières chasse au raton laveur. Je m'en vais désormais aux Etats-Unis faire le fameux "parcours des céréales". Commencant dans le Dakota du Nord, notre parcours explore le Wisconsin et va jusqu'en Oklahoma, en passant par le Kansas ou encore le Missouri. L'idée est de faire toutes les "grandes destinations" du tourisme américain. On a donc choisi les endroits les plus évocateurs. 

Je n'ai pris aucun plaisir à écrire sur cette page, j'espère que vous n'en avez eu aucun à la lire.

Ah oui, je finis sur mes consignes de vote au second tour, je sais que beaucoup attendent cet éclairage :  
Votez si vous le pouvez, pour qui vous pouvez, dans la mesure des moyens à votre disposition et des opinions qui sont les vôtres, pondérés par l'envie que vous avez de vous y déplacer et par la forme que prennent vos feuilles de thé le matin même au fond de votre tasse. 



4 avr. 2012

Mars, Mort, et Des Coins du campus


• Qu’écrire ? 

Le printemps s’abat sur le Canada. Les arbres chantent à nouveau, les oiseaux s’allongent et les jours bourgeonnent. La plage nudiste du campus s’apprête doucement à rouvrir les portes qu’elle ne possède pas, les gens commencent à organiser des activités en extérieur loufoques, et mon agrafeuse semble pourtant toujours aussi peu sûre d’elle.

• Alors qu'écrire ? Faire une longue tirade pleurante sur le départ qui approche et le moment des “derniers” qui arrivent ? Beurk, jamais, ou pas encore. 
Un mois de mars et tout repart. Comme dirait mon amie Ringheim Breanne, la chose qui nous envoie des mails à propos de la vie étudiante, “Can you believe Term 2 at UBC is almost over ?”. Le term à son terme. HAHA. Dans deux jours l’école est finie. Alors il s’agit de faire ce qu’on peut pour qu’il ne s’over pas trop vite, ce semestre. Prendre un café avec les quelques écureuils encore célibataires, échanger des numéros avec les ratons-laveurs du coin, replanter le gazon du campus, donner du popcorn aux chauffeurs de bus, tout ca... 

• Raconter mars ? 
Déjà, je n’ai certainement pas retenu mon clavier pendant un mois pour venir ensuite raconter ici ce que j’ai fait pendant ce dernier. Ensuite, ca n’aurait pas grand intérêt. Comprenez moi bien, non pas que mon mois n’a pas eu d’intérêt, mais que le raconter n’en aurait aucun. Comme lorsque vous mangez du Homard. C’est hyper cool, mais tout le monde s’en fout. Avec en plus ce problème que je n’aime pas le homard. 

• Parler de la France, de Jean Jaurès, et des Croissants ? rebeurk 
Il y a certes l’actualité de la France à surveiller. Ces problèmes de massacre et autres. Les ravages provoqués dans la société francaise par l’héritage hautement intellectuel de Stéphane Hessel qui s’étalent à l’occasion au grand jour. Je vais dans ce cadre placer l’indignation juste avant les passants inconnus qui se permettent de dire “Attention, votre lacet est défait, vous risquez de vous faire mal” dans l’ordre des choses détestables. Ou plutôt vais je appliquer l’un à l’autre. 

• Faire l’éloge Funèbre d’Yves Jégo ? 
Pourquoi pas après tout.
Ce grand loup de la politique, manipulateur à ses heures, a su, tout au long de sa carrière, mettre sa vie au service de son oeuvre. Cette oeuvre, c’était l’incarnation d’un Etat fort, et le ravivement de la “figure présidentielle”. Yves Jégo, c’était ce canaillou bon vivant que l’on surprenait à grignoter des maccarons entre deux séances de l’assemblée. Il était aussi cet ami dévoué, qui consacrait à sa femme autant de temps qu’à son fief historique de  Montereau-Fault-Yonne. Tous autant que nous sommes ici nous souvenons de ce qu’il a accomplit, notamment à son poste de secrétaire national de l’UMP en charge des nouveaux adhérents, où il a laissé une empreinte que toutes les pluies du monde ne rendraient pas délébiles. J’aimerai terminer sur ce mot désormais culte prononcé par Yves au Journal L’Express : “Aux Antilles, il faudra bousculer les habitudes”. Venant d’un homme qui a lui-même bouleversé tout un paysage politique, je crois que chacun d’entre vous devrait méditer cette sage parole. 



• Faire l’éloge funèbre de Richard Descoings ? 
10 minutes après sa mort, 2300 contacts facebook et 34 hommes politiques s’en étaient  déjà péniblement chargés. Et il était déjà désuet de lancer des comparaisons avec Dominique Strauss-Khan ou Steve Jobbs. D’après les premiers éléments d’enquête que j’ai pu recueillir, le thermostat de sa chambre d’hotêl était réglé sur 24°. Faites en ce que vous voulez mais, sachant cela, la thèse de la simple mort accidentelle me parait quand même franchement compromise. 

• Combler avec du vide ? 
Je vais en profiter pour entretenir ce blog a l’aide de la technique, bien usée désormais, des photographies qui prennent de la place. Je suis sûr que vous vivez tous dans l’angoisse quotidienne de ne pas savoir à quoi ressemble mon campus. Je vais donc, pour vous soulager, remédier tout de suite a cet ennui. Voici quelques photos pas exhaustives (j’en garde au cas où pour d’autres vides a combler) du campus, avec LEGENDE :