Il fallait bien qu’à un moment ou un autre ca me tombe dessus. On ne peut pas impunément être 22 de la même école dans une université sans que cela ait des conséquences. Ah ba si remarque, on peut, vu qu’il y a 50000 élèves. Mais non. Il se trouve qu’on croise à longueur de route d’autres gens de Sciences Po, ce qui oblige à produire à chaque fois de nouveaux prétextes pour ne pas rester en leur compagnie ou éluder la soirée entre francais à 15.
Mais surtout, hier soir est arrivé dans ma boite un mail du gars qui sera le chef de mon groupe d’intégration (groupe de 7 internationaux). Et bien je vous le donne en cent, sur un postulable nombre de groupes avoisinnant les 200, il a fallu que dans mon groupe nous soyions la curatelle de 5 élèves de Sciences Po. Vous connaissez l’homme colérique, sanguin, et intraitblement rigide que je suis, je n’ai fait ni 23 ni 24, j’ai saisi mon clavier, et fait un sang d’encre au chef de groupe par mail, lui balancant toutes les insanités du monde, expliquant que «si c’était comme ca son programme de merde il pouvait se le carrer dans le fondement», que «l’incompétence n’était pas une justification à la nullité», enfin des choses comme ca. AAAAAAh, il en a pris pour son grade le monsieur.
Bon non en vrai j’ai écrit un mail pour dire que ca me faisait chier, et il m’a répondu qu’il partageait tout à fait mes convictions et qu’il essayerait donc de nous dispatcher (dispatcher, dispatcher, dispatcher, dispatcher) dans plusieurs groupes.
Quoi je m’éternise sur des faits anecdotiques ? c’est qui l’anecdotique ? c’est toi ou c’est moi ? Bon. Alors.
Bon. On va peut être pouvoir reprendre sur des bases plus saines. Je disais, hier nous avons été à Vancouver. Enfin au Downtown quoi. Et c’est tout à fait convaincant. Ah non, vraiment. Vous pourvez toujours courir pour chercher le moindre bout de rue/avenue/boulevard qui ne soit pas bordé d’arbres et souvent de petits bouts de pelouse. Même quand c’est entre des rangées de building. Et puis alors le centre ville est lui même sur une forme de presqu’ile en bout de péninsule, et donc au bout des rues se dessinent en fond les montagnes qui sont de l’autre coté de la baie, avec des jeux d’éclairage généralement cocaces (cocaces, cocaces, cocaces, cocaces). et puis au bout bout de cette presqu’île y’a le Parc de Stanley. Qui fait en fait presque la taille du centre ville. Et c’est pas un parc en mode PD genre luxembourg avec pelouses rases et tout le trala. Non c’est en fait une sorte de réserve sauvage, avec lacs, séqoïas, vue brillante sur la baie et les cargos, oies sauvages, cygnes, coyottes, chouettes hulottes, phoques, lombrics, et chauffage central. Bon j’admets que nous n’avaons vu, en une heure, que les oies sauvages. Mais la brochure le dit bien qu’il y a tout le reste. Donc j’y retournerai en safari.
Un vrai bonheur ici : l’alcool bon marché. Prenez une bouteille de vin. Et bien pour le prix de trois colliers d’or 47 carats vous pourriez peut-être obtenir un litre de mousseux premier prix. Très sérieusement, chercher du vin francais à moins de 10 dollars la bouteille relève de l’absurdité, et du vin tout court en dessous de 8. Et encore je dis ca parce que j’ai apercu un vin espagnol inquiétant à 8,34 $ (HT). Il s’agit donc de se rabattre sur a bière, qu’on trouve sans aucun soucis à des prix de 30$ pour un pack de 18 canettes de la bière la moins chère.
Heureusement que les supermarchés on-campus sont moins chers. On se procure une pizza surgelée pour 12$ haut la main, ou comme hier une bouteille de coca et une motte de beurre pour 7,5$. D’où aujourd’hui une excursion prévue aux magasins hors campus mais pas loin, où l’on devrait trouver de meilleurs prix.
Ah oui parce que Kacper m’est apparu, et m’a tout dit. En fait cet idiot est normal, violemment canadien dans le style et l’accent (c’est assez péjoratif), mais il a l’avantage d’être «resident advisor» (gens payés par la fac pour aider les résidents) et d’avoir une voiture. Même qu’il a dit qu’il pourra m’emener au supermarché avec.
Oulalal c’est long. Ba oui parce que avec ce lag moi je me réveille très tôt et donc j’ai le temps de blablater le matin.
Quand je vous dis qu'il y a des coyotes, vous voyez bien qu'il y a des coyotes ?