Au terme d’un vol sans histoires, le campus.
Oui c’est très vert. C’est vert mais il y’a du béton, par exemple là où j’habite. J’habite dans une tour, qui est entre trois autres tours (ca fait donc 4 tours au total). Les tours Gage, Gage pour Gage, qui était un crétin de professeur il y’a un siècle. Il avait un physique d’immeuble stalinien en béton armé, et avait déclaré : «si un jour on construit une résidence à mon nom, j’aimerait qu’elle écrase complètement l’esthétique générale du haut de sa mocheté». D’où la présence de ces 4 horreurs en bout de péninsule qui sonnent comme un hommage posthume.
En revanche dans le dedans on s’amuse. Pensez donc que la réception est ouverte 24/24. Ca vous en bouche une figue hein ? Quant à l’appartement, on y vit à 6, et c’est donc vaste. A mon arrivée, il était bien évident que ce cher Kacper occupait déjà les lieux, mais pour l’instant il ne m’a pas été offert de le croiser. Seules les poubelles et la présence de côtes de veau congelées dans l’un des deux congélateurs (vous avez vu comment je glisse subtilement qu’il y’a deux congélateurs tout en intégrant l’information à une autre phrase pour pas que ca fasse du volume en plus à lire ? ) m’ont mis la puce à l’oreille. Ah oui, en plus de 2 bidons de Dove Men Care dans l’une des deux douches (bis repetita). Au moins nous partageons donc déjà lui et moi des points de vue équivalent dans le domaine du savon.
Le hic de l’appartement c’est qu’il possède deux fois moins de toilettes que de congélateurs. Et qu’en plus les dites toilettes sont dotées d’une demi-porte, c’est à dire une porte qui laisse passer 50 cm d’air au dessus et 30 en dessous. Autant ils avaient de l’argent pour installer un détecteur de badge sur chaque porte de la résidence, autant ils étaient ruinés au moment de payer la sterre de bois devant servir à terminer les portes des toilettes. Pas de chance. Quand je dis chaque porte pour les badges, prenez le au sens propre. Ca comprend la porte de ma chambre. Attention, donc, lors d’une virée au toilette en pleine nuit, à bien prendre son badge avec soit, ou à ne pas fermer la porte de sa chambre. Sous peine de devoir demander à Chun Wai Wong une place dans son lit.
Et puisque je parle de yoga, sachez que l’Asie est ici une seconde nature. Ce qui veut dire qu’ils sont partout. J’ai ainsi découvert 4 taïwanais cachés dans le placard de ma chambre et 5 cambodgiens entassés dans le frigo. Non mais en vrai, les 6 étudiants de UBC qui réceptionnaient à l’aéroport étaient asiat, ainsi que les 2 caissières du Supermarché, les 2 ciassiers du Starbucks, la moitié des agents de douane, la fille que j’ai croisée à 18h32, et la réceptionniste du recreation center. Si ca ca n’est pas une preuve, alors.
On a fait des courses. Parce que le campus est grand mais pas trop. Donc on a fait une forme de visite. Et on cherchait un supermarché. On en a jusque là trouvé qu’un, hors de prix. Le nutella à 8$ est désormais un bien de luxe. Quant au rayon pharmacie, il occupe environ 73% de la surface du magasin (lui-même grand comme un petit franprix), au détriment du rayon viande, inexistant. Heureusement, ils proposent des rumsteacks d’aspirine à faire cuire au barbecue et des brochettes d’antiseptique à poêler.
On a mangé au Starbucks, parce qu’il y’en a 15 sur le campus et qu’un dimanche soir on pouvait toujours se frotter le derrière sur le goudron pour trouver autre chose d’ouvert. Même la plage de la fac était fermée, parce que les gentils policiers nous ont expliqués qu’ils la femrent outs les soirs au sunset. (Enfin comprnez bien : ca n’est pas parce qu’il nous l’on expliqué qu’elle était fermée).
Il fallait enfin dormir. Sans draps. Puisqu’ils ne sont pas encore tout à fait arrivés. J’ai donc détringlé les rideaux pour en faire des draps. Non ca c’est faux. Mais ca allait.
Les moeurs concernant la drogue sont comme vous le voyez très libérales sur le campus. Néanmoins, vous noterez qu'il s'agit d'une weed organique, et que sa culture fait l'objet d'un programme de contrôle.
Je pense que la porte des toilettes peut devenir un vrai problème.
RépondreSupprimer