Rox et Rouky n’ont jamais vraiment été ma tasse de tisane (cette galère pour trouver une conjugaison correcte avec «Rox et Rouky» comme sujet singulier). Chaque fois qu’on le regardait j’étais deg parce qu’il y’avait la cassette de Jurassic Park à coté mais qu’on me disait que j’étais trop petit pour la voir. Ha. Mais aujourd’hui je savoure une revanche savoureuse. Haha. Oh oui. hahahahaha. OOOOOOh oui. HA HA HA HA HA. Oui oui oui.
Je peux aisément dénombrer sur les doigts d’un écureuils les chose que je rêve d’accomplir durant ma vie : Accéder à la fortune, accéder à la célébrité, monter une secte dans ces deux buts, et rencontrer un Grizzly. Et bien alors que je suis, selon l’INSEE, précisémment rendu au quart de mon existence, voilà que j’ai accompli un quart de ce programme. Car dimanche nous avons ascensionné la Montagne la plus proche de Vancouver, le long d’une randonnée caillouteuse et sauvage de 850 mètres de dénivelé. Au delà de l’effort court mais intense, nous avions accès depuis le chalet du sommet à un «Panorama» (Je m’inflige 3 coups de fouet à chaque usage de ce mot. Proftez-en donc, vous ne le reverrez plus beaucoup) magnifique sur la ville et la baie. Mais surtout, le sommet offrait un magnifique parc à Grizzlys, ou plutôt, comme le montre la photo, un «habitat de grizzly». Ces trois pauvres animaux étaient magnifiques dans leur enclos grand comme un terrain de foot. Même si d’après les gens présents, visiblement tous d’éminents experts en psychologie du Grizzly, «ils avaient l’air malheureux». «Ah oui c’est beau mais ils ont l’air tellement malheureux», «j’ai pris un café avec l’un d’entre eux tout à l’heure et il m’expliquait qu’il a un peu le blues, seul dans son enclos». Je rêve. Bref. La seule scène intéressante de Rox et Rouky est bien cette attaque terrifiante du Grizzly à la fin. Et bien elle ne me fait même plus baver désormais, et Rox et Rouky est définitivement un élément du passé.
L’enclos de ces pauvres ours était cerné de barrières électriques tout à fait similaires à celles de celui du Ty-rex. Dans Jurassic Park. Le film était d’ailleurs projeté l’autre jour sur un grand écran gonflable extérieur sur le campus. Un peu comme dans les films ou les couples mangent du popcorn dans une décapotable en regardant du cinéma extérieur. Tombant dessus par hasard, nous avons bien sûr assisté à la séance. Mieux qu’en VHS, je revis donc Jurassic Park au cinéma. Les frustrations s’envolent.
Mes cours ? L’un m’apprend le lien entre la productivité marginale d’un artisan fromager canadien, le cout marginal d’un producteur de vin américain (les deux existent, visiblement) et l’éventuel commerce qu’ils pourraient envisager d’entreprendre. Je ne désespère pas de commencer à percevoir l’intérêt pratique de la microéconomie à la fin du semestre. Mais c’est loin d’être écrit.
Un autre m’apprend pourquoi les démocraties se font pas la guerre mais pourquoi quand même elles sont condamnées à être enemies à jamais. Une personne d’origine ostensiblement indienne se permet de nous dispenser le cours. Je vous laisse en penser ce que vous voulez. Enfin quand même. Ca fait pas très sérieux. Mais bon...
Un troisième m’apprend ce qui s’est passé aux Etats-Unis entre l’arrivée de Christophe Colon (vous noterez qu’à cette époque, les indiens, on savait les tenir) et la défaite de John Kerry. Le cours est enseigné par Louis Blériot, qui n’a aucune expertise dans le domaine mais a exceptionnellement accepté de faire le déplacement donc on ne pouvait pas le refuser.
Un dernier cours m’apprend à raconter en espagnol à toute une classe quel est mon plat préféré et dans quel lieu je me sens particulièrement épanoui. Chacun dut apporter un artefact lui tenant à coeur et le présenter en hispanique à tout le monde. Inutile de dire que Marlouvchka nous a tartiné la biographie de sa grand-mère hongroise qui lui a offert ce bracelet, tandis que Zhao Peng nous balancait l’arbre généalogique de sa famille pour expliquer comment sa montre en or était arrivée là. Même dans les yeux du prof je crois avoir pu lire distinctement, en fin de séance, «rien à secouer».
La vie en colocation implique des sacrifices. Déterminé à respecter les conseils du manuel du bon colocataire, je me suis joint jeudi, comme souvent, à mes roomates pour regarder avec eux la télévision. Ils regardaient, pour rire, une émission de deux heures consacrée à déterminer qui du zombie ou du vampire est le plus mortel/fatal/efficace. Les agrégés en zombie du monde entier venaient témoigner contre les plus fervents spécialistes de vampire. Mais le coeur de l’émission résidait dans les expériences, qui consistaient par exemple à utiliser une machoire articulée mécanique reproduisant la force de morsure du zombie sur un mannequin (comprenant un circuit sanguin) pour voir en combien de temps il pouvait vider un vampire de son sang. Au bout d‘1H20 et 20 expériences, toutes les données sont insérées dans un simulateur informatique qui génère un grand nombre de combats pour savoir qui gagne. Et bien puisque ca vous démange la rétine, sachez qu’il faut un ratio minimum de 63 zombies pour 1 vampire si l’on veut que les zombies gagnent le combat. 63 ! Ne prenez pas ca à la légère, ca pourrait vous être utile un jour au bar PMU, si Philippe vous demande si vous connaissez la cote du zombie contre le vampire.
Je continue de poster par moment une ou deux photographies sur Picasa, le lien est de manière fixe sur la gauche de cette page sous le titre «album de photographies».
Tu ne souffres pas trop de l'accent de ces gens? Parce que j'ai entendu Robert Charlebois récemment et je ne comprenais rien à son français...
RépondreSupprimerTrop ouf le grizzly.
RépondreSupprimertrès bon choix de lessive. Je l'avais également choisi car c'était le plus joli emballage. Comme quoi le packaging ça n'a dans la réalité aucune influence sur les choix du consommateur.
Enfin des émissions télés qui répondent aux vraies questions des citoyens.
Donc, si je comprends bien, tu te barres au Canada pour être loin de ton frère et à la première occasion, tu vas visiter un équivalent zoo Pont-Scorff où en plus, il faut fournir un effeort pour voir une bestiole (joliment détourée sur la photo).
RépondreSupprimerPourrais-tu nous en dire un peu plus sur les jolies filles très sportives qui habitent mine de rien tes photographies animalières ?
vvvv
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