18 déc. 2011

Et périr au Pérou

Attendez cinq secondes, je reviens, je vais grignoter un truc, je meurs de faim. 
Voilà, pardon. 

Cet article comprend deux sections : 
- un récit photographique 
- Mon testament (à lire impérativement)

Les examens terminés, nous nous sommes offerts 3 jours de ski. Nous "restions" comme les gens disent ici  dans un lodge qui proposait tous les luxes, à commencer par celui de louer des cassettes VHS pour les regarder sur la télé. 


Comme la photo le laisse deviner, le manager n'est autre que Jack Nicholson, dont le fils passe ses nuits dans la salle de bain à parler à son auriculaire. (J'entends déjà les commentaires des puristes s'indignant parce que ca n'est pas son auriculaire, mais je n'ai aucune envie de vérifier). 




Je trouve que trop d'entre vous tendent à oublier que ma station est olympique. Je compte donc bien vous le rappeler par cette photo de moi en quinconce. 


Cette photo entend témoigner du niveau de surpopulation sur les pistes 



La "Gondole" sans support la plus longue du monde. Reliant les deux sommets de la station, elle est caractérisée par une portion de 3,2km sans le moindre pilier de soutien. C'est à peu près la distance qui sépare Donzenac de Malemort-sur-Corrèze. En vrai. Histoire de vous donner une idée des proportions, et des questionnements sur la procédure d'évacuation d'urgence qui viennent à l'esprit quand on est dedans. 



Un point de vue du sommet, qui comme vous pouvez le voir n'a strictement rien à voir avec le genre de paysage qu'on peut observer dans les Alpes ou ailleurs. Rien que la tonalité de gris des nuages suffit à le démontrer. 


Lamartine disait à juste titre "Les amis sont comme des macaronis : Al dente, il font mal aux dents; et trop cuits, ils sont sans saveur". Tout le monde avait ca en tête hier lors de la fête d'adieux aux amis  internationaux qui se tirent définitivement. Ca a rendu ca moins difficile. La longue séance des "je viendrai te voir à..." et "vous êtes les bienvenus à..." en s'arrosant les joues qui rassure toujours les gens dans ces moments là a néanmoins été toujours aussi agaçante. Quand je serai ministre délégué aux adieux, je ferai du serrage de main silencieux l'unique possibilité légale d'adieu. Ca fera le plus grand bien à tous. 

Doté d'un tube de lotion anti-moustique, je suis prêt au départ pour le Pérou. Un périple de plus de 24h  sans ordinateur m'attend pour m'y rendre. Heureusement, j'ai acheté  "The apocryphal Jesus" pour m'occuper et mieux comprendre le nouveau testament.


Nouveau Testament :

Etant donné les probabilités de décès sur place, je vais prendre les devants et vais faire quelques rappels de base sur mes dernières volontés : 
- Ne voyant pas d'intérêt à ce que l'humanité me survive, je ne souhaite pas que mon argent soit dilapidé dans des causes humanitaires. J'aimerais plutôt qu'il soit utilisé pour louer une Eglise pour ma cérémonie d'enterrement (pour l'ambiance),  sans bien sûr que le moindre personnel clérical ne soit convié. 
- Incapable de me décider, je souhaite que mon corps soit tronçonné verticalement en deux. La partie gauche sera enterrée dans un mausolée digne de ce nom, la partie droite sera incinérée, et mes cendres seront incorporées dans une grande mousse au chocolat qui sera servie au buffet après la cérémonie. 
- La cérémonie en question ferait mieux d'être grandiloquente. Discours élogieux mais talentueux, grandes musiques classiques, photographie de moi en 125x200 au dessus de l'autel, orgue majestueuse, et autres. J'autorise éventuellement mon frère à faire la quête pour récolter des fonds pour financer mon mausolée. Son temps de parole sera en revanche limité à 1 minute. 
- Lors de la cérémonie, point de communion bien sûr, mais une dégustation où les hosties seront remplacés par des feuilletés à la saucisse cocktail, en hommage à mon gout pour ce met. 
- Mon mausolée sera surplombé par un colosse représentant sur sa face gauche Diogène de Sinope et sur sa face droite Jean-Claude Mailly. 
- Un essai biographique intitulé "Les génies meurent trop tôt" sera écrit par mes plus proches collaborateurs et reviendra sur la perte que mon décès représente pour l'avenir intellectuel, politique, économique, et scientifique du monde. . 
- L'humour et la bonne humeur devront évidemment prédominer. Plutôt que de regretter mon départ, les gens devront être encouragés à se féliciter que j'ai existé. Il sera aussi clairement rappelé au début de la cérémonie que ma mort ne m'a pas particulièrement attristé ou déplu, que je ne souffre pas particulièrement de l'état de décès, et qu'il est donc inutile de se confondre en regrets pour moi ou de dire que la vie a été injuste. 
- Ce testament sera publiquement lu lors de la cérémonie. 
- Les volontés exprimées ici sont très sérieuses et auront valeur légale auprès d'un notaire. 
- Néanmoins, le défunt souligne que la volonté étant propre aux vivants, et sa conscience ayant disparu avec lui, personne ne devrait se sentir contraint par les souhaits exprimés ci dessus. Le défunt défend même à quiconque d'employer la formule "par respect pour ses dernières volontés". 
- Le paragraphe précédent fait l'objet d'une contradiction transcendentale et ne devrait donc avoir aucune valeur. 


Bonsoir 

13 déc. 2011

Les six mains


Alerte : Cet article comprend du commentaire ennuyeux de fonctionnement local, et pourrait donc être par endroit sans intérêt pour les gens qui n’en ont rien à foutre. 
Les universités canadiennes ont un rituel étonnant qui consiste à faire passer aux étudiants des examens finaux. Ca peut être de simple radios des dents ou une prise de tensions artérielles, mais très souvent il s’agit de devoirs écrits sur table. On voudrait que je dise que de toute façon ici ils sont nuls et que leurs examens sont débiles et que en France d’abord c’est mieux parce que c’est la France et tout. Et pourtant, je vais plutôt dire 
  1. qu’ils ne sont qu’un peu nuls 
  2. que leurs examens sont débiles 
  3. Que la France c’est mieux 
  4. Mais que quand même leur système se défend. 
A l'évidence, on leur demande moins de réfléchir. Les profs donnent souvent (souvent au sens "j'ai arbitrairement universalisé à toute l'université ce qui s'est produit dans 3 de mes cours") avant l’examen une liste des concepts à connaitre et les sujet d’essai potentiels. Les essais sont souvent des définitions extensives des concepts plus que des dissertations. Et l’évocation de l’idée de rester écrire 4h sur un seul sujet leur hérisse des ailerons dans le dos à faire passer un Stégosaure pour un hamster angora
La conséquence en est qu’on peut difficilement comme en France connaitre vaguement son cours et se branlotter dans des transitions extensives pendant 12 pages pour obtenir un 14 et être content. La différenciation est pas valorisée, la réflexion novatrice pas tellement non plus. 
Mais les standards sont différents. Un élève sera désespéré si il n’obtient pas l’équivalent d’un 18. La durée des examens est restreinte de sorte que le temps de réflexion et de mobilisation des idées est nul. Les élèves doivent donc connaitre a merveille leur cours, maitriser leurs concepts, aller très vite, et être très synthétiques. 
De fait, “valider” un cours est extrêmement simple, puisque la proportionnalité garantie entre le temps de travail et le résultat à l’examen est beaucoup plus certaine. Néanmoins, faire mieux que les autres est relativement difficile, et leur système oblige ceux qui veulent réussir à une totale connaissance de fond du cours, ce qui n’est évidemment pas le cas chez nous. Ca m'arrache donc le larynx de le dire, mais leur méthode d’évaluation conduit à un format d’apprentissage intellectuellement peu satisfaisant mais sans doute pragmatiquement plus efficace pour la vie future. 
Tout ca est aussi conditionné au fait que, pour ne pas être modeste, je suis dans une bonne université. Le même système dans la Milwaukee School of Anthropology mène peut être à un niveau vraiment bas. Mais ici les standards sont assez élevés, et la scolarité est d’ailleurs bien plus effrayante qu’à Sciences Po pour les locaux, donc c’est pas complètement pas pertinent. 

http://www.stumbleupon.com/su/1QVGVx/www.dailymail.co.uk/news/article-2072488/Dont-touch-cucumber-Islamic-cleric-bans-women-touching-penis-shaped-foods-case-arouses-them.html

En parallèle, un imam interdit aux femmes de toucher des concombres.  (voir lien ci dessus) 


La vente des tickets pour la coupe davis débutait à 10h00 un jeudi sur internet. Un ami d'ici était chargé d'acheter les places, et le malheureux ne s'est connecté qu'à 10h06. Hélas dès 10h05 il n'y avait plus aucune place, à moins de débourser 160$ pour une journée. Nous arpentons donc frénétiquement internet à la recherche de plans, mais il n'est pas impossible que nous devions regarder à la télévision un match de Coupe Davis France-Canada se déroulant à 12 minutes à pied de chez nous. Nous avons participé à plusieurs leçon de digestion lente et de déglutition mais rien n'y fait, nous avons toujours 13 pilules coincées dans l'oesophage. 

Rien d'hors régulier n'est vraiment à raconter en période d'examen. J'ai quand même dû m'abstraire de mon absence de révision ce weekend pour faire honneur a nos camarades santa-barbaristes qui sont venus nous rendre visite. Ca m'a donné l'occasion de revisiter Vancouver en mangeant libanais. En bref. N'ayant pas pu essayer la machine de jeu vidéo de chasse dans la jungle qui se trouvait dans le bar samedi soir, je ne vois pas ce que je pourrais en raconter d'intéressant. 
Tous les bars et les boites ont ici des écrans sur lesquels ils passent des films (cette fois, "tous" s'appuie sur un échantillon assez significatif). C'est très rigolo. Du coup de gros aguicheurs mal coiffés se remuent les noix avec vergogne juste sous une scène surannée de Retour vers le futur par exemple. 

 Je devrais en revanche sous peu publier ici mon testament, dans la perspective de mon départ au Pérou. Ca devrait être bien plus intéressant que des considérations niaiseuses sur le modèle américain. 


Je vous laisse sur une dernière touche de poésie : 

http://www.sharknews.fr/medias/unusual/2688-les-ados-americains-se-saoulent-avec-des-tampons-dans-lanus








5 déc. 2011

Imaginez une seconde que le verbe déflater soit pronominal

Je me déflate
Tu te déflates
Il se déflate
Nous nous déflatons
Vous vous déflatez
Ils se déflatent

Ca impliquerait qui plus est que n'importe qui serait apte à se déflater à sa guise. Au delà des conséquences pour la conjugaison du verbe elle même, je vous laisse donc un peu entrevoir le drame social qui résulterait de pareil changement.

27 nov. 2011

Redressement


La parflure n’était pas quinquette mais le rififi se goinffrait des crognoules. Certains bourmifflaient en quinquonce quand d’autres cramagnoules d’amenuisette vivipostulaient en croutant. Jamais pareille faladelle n’avait osé contrejouiver ainsi. Derrière les jaffregnoles, marvelures et poulaquines flavaudaient leurs coulomières, et chacun se duivait les foulquins pour s’acoquiner aux tremplettes. Seules quelques pastenouelles qui décroutaient le cachoulet rappelaient aux glonvanches le prix des mascassiers. 

Ce procédé ingénieux m’a permis, en démontrant combien la langue francaise pourrait être dégoutante et sa lecture un supplice, de m’assurer que vous appréciez par contraste d’autant plus la suite de l’article. 
Néanmoins, comme vous m’ennuyez et que cet article est essentiellement  destiné à contrecarrer la gaussianité de cette courbe de fréquentation, 


je vais m’en tenir à du commentaire de photo destiné a faire la promotion de la Colombie britannique.

Vous croyez sans doute connement que cette tour se contente d'être la plus haute tour de Vancouver. C'est hélas complètement faux, puisque tout son intérêt réside dans l'un de ses résidents. Le dernier étage abrite en effet les appartements privés d'un acteur triplement décoré à Cannes pour "un jeu complexe, une polyvalence inégalée, et une profondeur insaisissable", j'ai nommé Jackie Chan.



Je ne crois pas avoir montré la plage qui borde le campus. La voilà. Derrière le mur d'arbre il y'a l'université de British Columbia, qui est "un endroit d'esprit". Comme le prouve ce clip de l'université : 




Et ouais, ils peuvent défendre les droits de l'homme. Parce que eux c'est le genre d'université qu'a pas peur de se mouiller et de prendre des positions à contre-courant. 



Ca c'est un aperçu de la vue qu'on a sur la route de Whistler (La station de ski, pour les hérétiques qui n'ont pas lu le précédent article). L'eau  qu'on voit est le bras de mer qui fait honneur à vancouver, et non pas le bras d'honneur que vancouver fait à sa mère, comme trop de gens le croient souvent.  


La chambre Hilton-like à laquelle nous avions accès ce weekend avec le voyage du ski and board club. (Eh puisque je parle de Hilton je pourrais peut etre glisser une blague sur DSK non ? allez comme ca je pourrais me distinguer un peu de l'humour mainstream de ces temps-ci.) MAis je n'ai pas rencontré la FEMME DE CHAMBRE !!!!!!!!!!!!!!!!  Hahaha,  ce que je rigole !
Vous apercevrez, si vous prêtez un peu attention à la fenêtre, le reflet de la lampe dans le rectangle du milieu.



Je reviens rapidement sur cette histoire d'aquarium de Vancouver pour vous présenter la "grenouille tomate", dont le nom explicite suffisamment l'intérêt. 



Le Saumon sauvage disparait dans l'indifférence générale. J'ai eu beau éplucher le programme de Marine le Pen, je n'ai trouvé aucune référence au problème. Il serait peut-être temps de réagir. 


Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous présenter les "cygnes à eau" comme on les appelle ici. A mi chemin entre le cygne et le tuyau d'arrosage, ces bestioles expirent de l'eau par le sommet du crâne, à la manière d'un rorqual



Voilà, cette opération de communication est terminée. Vous aurez noté l'introduction d'un nouveau procédé révolutionnaire de lien hypertexte associé à certains mots, remarquablement plagié par mes soins sur d'autres blogueurs expatriés.

Vous pouvez aller sur Picasa pour voir que je n'y ai pas ajouté de photo depuis la dernière fois. 



21 nov. 2011

Sur la pente (blanche) descendante


Vous êtes nombreux a m’avoir interrogé dernièrement sur les embouteillages. J’aimerais donc commencer par une petite mise au point.
 Une récente étude scientifique montre qu’aucune file de voiture n’avance plus vite que l’autre. Simplement, lorsqu’on est dans la file qui dépasse, l’autre file est a l'arrêt, donc les voitures sont collées donc on prend peu de temps à en doubler 3. En revanche quand vous êtes dans la file a l’arrêt, les voitures de la file qui avance sont séparées par une certaine distance, de sorte que trois voitures mettent plus de temps à vous doubler que vous n’en mettez à les doubler. En résulte une distorsion de perception. J’espère désormais que nous pouvons repartir sur des bases saines. 

  A propos de transports, 46% des usagers du bus de Vancouver disent toujours merci au chauffeur. Seuls 3% ne le disent jamais. D’après un sondage Translink. Des chiffres qui sont alarmants quand on les compare à ceux de la télévision : sur une demi-heure de télévision américaine, le ratio légal est de 22 minutes de programme pour 8 minutes de publicité.Et ainsi de suite. Le déséquilibre bus/télé est donc plutôt flagrant. 

Les hasards de la vie sont vraiment parfois sans intérêt. Mercredi j’investis dans des skis top mamouth pour la saison, et bien vendredi il neige sur le campus. Or sur ce même campus, il y a deux semaines, se tournait le film “The Company you keep”, réalisé par Robert Redford et joué par Shia LaBeouf. Justin m’a ainsi expliqué calmement avoir pris un café en face du réalisateur au Tim Hortons du campus. Hélas Justin ne savait pas qui était Robert Redford. Ca ne lui a donc rien fait du tout. Alors que moi qui ai vu 1 film avec Redford dans ma vie et qui le confondait encore avec Roger Moore il y a trois ans, ca m’aurait surement retourné. Quant à Shia, il s’est fait remarqué en tabassant un gars à la sortie d’une boite de Vancouver. “Tu me fais Shia”, lui aurait apparemment lancé la victime pour mériter ce triste sort. 
Car je ne sais plus si je suis passé par là ou pas, mais cette ville est une grande ville cinéma. Tout plein de choses s’y tournent, à commencer par Twilight pa exemple. Et tout le monde vit avec. Ma prof d’histoire s’était ainsi l’autre jour déguisée en vampire et n’acceptait dans la classe que les élèves en uniforme de Loup-Garou. C’est folklo mais sympathique. Et faux. Et bref, UBC est lui même un campus prisé pour les scènes universitaires dans les films. 
C’est aussi un campus prisé pour tous les événements majestueux en général, puisqu’aux dernières nouvelles le campus accueillera en février la rencontre Coupe Davis France/Canada. En l’absence de terrain de tennis avec tribune, les matchs se dérouleront en revanche sur les terrains de hockey du campus. Les règles seront les mêmes, seule la balle sera remplacée par un palet en fonte de 900g. Affaire à suivre. 

L’autre jour que nous sortions d’un club vancouverite vers 4h, chose exceptionnelle ici où presque tous les bars/boites ont fermé leurs herses à 2H12, nous assistîmes à un accident sanglant. Une crétine de BMW a embouti un camion, son toit et sa carrosserie s’effondrant littéralement sur ses passagers , et la voiture atterrissant à quelques mètres du trottoir de la boite. 6 camions de pompiers et 12 voitures de police étaient sur les lieux 3 minutes plus tard, et attaquaient à la scie circulaire la carrosserie pour sortir sur des brancards les corps inertes. Les clients de la boite, dont une douzaine d’entre nous, assistaient médusés à la scène, avec l’ambivalence (comment ca hypocrisie ?) habituelle du spectateur passionné qui assure néanmoins être profondément dégouté. Mon coloc Alex se sentit même obligé de s’inventer une compétence en médecine pour rassurer nos amies terrassées qui admiraient le spectacle tout en répétant que vraiment leur premier soucis était de débarrasser le plancher. Tout ca avait tant de charme mélodramatique et d’intérêt sociologique. Le lendemain seule une brève sur internet nous apprenait que ces gens étaient tous hors d’état de mort. Ceci n’était donc pas un événement. 

Un évenement digne de ce nom fut en revanche l’arrivée d’une Wii dans mon salon. Il n’aurait manqué qu’un opéra de Strauss et un ou deux costumes de singes pour que l’on puisse comparer cela à l’arrivée du pavé noir de 2001 chez les primates. Soudainement l’idée d’utiliser la télévision pour un autre usage semblait futile, et la pensée de se trouver dans le salon avec un autre colocataire sans allumer la console relevait de l’absurde. Chaque victoire était suivie du placardage de tracts vengeurs sur les portes des uns et des autres, et les plus grands vainqueurs étaient ceux qui, au milieu de la nuit, se levaient pour s’entrainer en douce aux plus beaux combos de Super SMash Bros Brawl. 
Oui ca c’est le nom du jeu. C’est violent, écclectique, anarchique, et réunit tout le génie que Nintendo a oublié de mettre dans les autres jeux qu’il produit. Pikachu peut y affronter Mario autant que Donkey Kong peut s’y frotter à Zelda. Tout est là. 


Et aussi, finalement j'ai fini par aller skier hier. 

Ca c'est sur la route. Comme faut se lever à 6h, on profite d'un lever d'étoile sur les rocheuses assez convaincant. Y'a la mer aussi là, derrière les maisons, mais on voit pas. Il y a aussi des fils électriques dans le coin haut gauche. 



Ca c'est une photo prise par mon iphone (mon appareil photo ne marche plus) dans ma poche. Vous noterez le camaïeu de noirs, avec cette tache au centre qui évoque volontairement une aurore boréale pour signifier le coté polaire de l'expédition. 




Ca c'est qu'est ce qu'on voit depuis Whistler (la station olympique ou je skie) mais là on voit rien. Mais en vrai c'est beau. Et puis comme qu'il fait plus froid qu'à Chamonix, les arbres gardent la neige sur eux, créant de loin un effet poivre et sel plus travaillé encore que celui des cheveux de mon papa. 



Ca c'est le Burger King de la ville de Squamish, qui ne vend comme vous le voyez que de la viande de loup. Le gout est assez fuissé et me rappelle un peu les Pouilly des années 80, en plus coquin. 

Dans ma station olympique, on nous a offert un chocolat chaud gratuit pour prendre le télésiège. C'est bien parce que ma station elle est olympique. C'est pas à Albertville qu'on verrait ca. Enfin bon. 

Andrew, un canadien avec qui on skiait, avait  comme tout canadien qui se vaut  fixé sur son casque une caméra embarquée 1080p. Il n'est pas impossible qu'il ait capturé la séquence ou je fais la plus grosse chute de ski de toute ma carrière. Par soucis de teasing, d'auto-dérision, et d'anticipation des moqueries par une posture d'assumage, il se pourrait qu'elle apparaisse sur ce blog. 

Allez au diable 



31 oct. 2011

Axe et bretelles (1/2)


     Je sais que le dernier article date d’il y a à peine 3 jours, mais par moment mon clavier me fait les touches douces et je ne peux plus rien lui refuser.  
Cet article devrait contenir les termes : avortement,  Beluga, Mozart, 99%, clown, trainée, axoloto, honte, peine de mort, connard (ou guitare), marsouin, Ayatollah, et femtomètre. 

En rentrant de l’aquarium de Vancouver, qui n’a pas dérobé son titre de «plus grand aquarium d’Amérique du Nord», nous avions vu beaucoup de poissons. Et beaucoup, C’est assez. Comme les baleines. C’est assez. Baleine. Baleine = cétacé. C’est un jeu de mot. Une astuce. 
Je me le permet parce qu’il y’avait aussi des cétacés. Des perroquets par exemple. Mais en plus cétacé que le perroquet, il y’avait des dauphins. Et surtout, des «baleines belugas», ou «Belugas», ou bien «marsouin blanc». Par soucis de bienséance, cette dernière appellation sera néanmoins désormais éludée. Le principal attrait de l’animal est qu’il est vraiment blanc, peut être même plus que les vêtements lavés avec la lessive Mir (vous savez, c’est un clin d’oeil au sketch de l’humoriste francais Coluche sur la lessive, qui est mort dans un accident de motocyclette). Pour le reste il est surtout rigolo de diformité, et aussi accrobatique qu’une retournée de Laurence Boccolini. Il est néanmoins beaucoup plus volumineux que cette dernière. 
Lors du «show beluga», nous avons vu un clown procéder à l’avortement en direct d’un Beluga devant un public à 99% composé de connards (ou guitare) d'Ayatollahs qui accusèrent le cétacé mort de honte d’être une «trainée» , criant qu’elle méritait la «peine de mort», et réclamant à la place un show d’Axolotos sur fond de Mozart. L’opération fut finalement un succès, mais ca s’est joué à quelques femtomètres. 

Pardon. j’ai craqué. Avec la pression de tout caser en un article j’ai voulu trop bien faire et j’ai été trop loin. Je vais me rattraper (suivez le gras). 
Devant toutes ces merveilles aquatiques, un de mes compagnons me glissa ironiquement «tu vois, tout ces organismes ne peuvent quand même pas être le fruit du hasard». Une vision probablement partagée par Justin Roomate qui m’offrit le lendemain un nouveau panorama sur ses opinions, en me priant de ne pas le prendre pour un «vieux conservateur». Son soutien à la peine de mort, il le dilue dans des considérations humanistes. Qu’il n’estime pas contradictoires avec son idée que «l’Etat n’a pas le droit de taxer les riches pour aider les pauvres». Et sinon il explique son opposition à l’avortement par la lettre biblique. Ca lui donne au moins sur beaucoup de chrétiens l’avantage de la cohérence.
         L’avortement est, vous vous en doutez, un sujet moins consensuel de ce coté de l’océan. Ce qui explique pourquoi le débat d’une heure dans ma classe d’espagnol portait lui aussi sur «l’avortement». La brillante Elena a pour changer rappelé que «en tuant un foetus on tue peut être un futur Mozart», et n’a pas du tout apprécié que j’avance qu’il n’y avait pas plus d’humanité dans le foetus d’un labrador que dans celui d’un homme.
J’ai rencontré cette même Elena dans le bus en rentrant de ma deuxième soirée d’Halloween. Comme toutes les femmes pour cette occasion, elle était vêtue, ou plûtot dévetue, de manière «slutty». Autant dire que le déguisement importe moins pour elles que le fait d’apparaître comme une trainée de la pire espèce. La proportion d’entre elles déguisée en chat est donc dramatiquement ridicule. Ce qui est d’ailleurs amusant dans la mesure où à part peut-être l’Ayatollah Khomeini, pas grand monde n’a jamais rêvé de tringler un chat. 
Quoi qu’il en soit, mon accoutrement de Clown triste de rue à bretelles a paru dans tout cela extrêmement original, au point que la 17ème personne à emprunter mon nez rouge pendant la soirée l’a finalement perdu. Tendre et généreux, j’ai refusé qu’elle me le rachète. 
J’étais en cela en communion avec ces activistes déchainés qui, vous savez, lancent un mouvement d’immobilité sur la place centrale de grandes villes. Nous avons été rendre visite à ceux de Seattle et à ceux de Vancouver. Il manque à peu près tout à ce «Occupy» movement : un leader, des orateurs, du talent, des propositions, des membres, de la reconnaissance, des tentes, et un mégaphone. Leur cas est néanmoins digne d’intérêt. La scène la plus révélatrice que j’ai notée est cette femme d’apparence bourgeoise demandant l’air détaché à un policier «contre quoi manifestent-ils ?» et ce policier lui répondant «Stock exchange, things like this», avant qu’elle ne traverse la rue en le remerciant. Les gens ne comprennent visiblement rien au mouvement, qui lui même doit être le seul à se comprende aussi mal que lui. 
Des passants, curieux de ces 0,00000001% qui martèlent qu’ils sont les 99%, n’ont rien de mieux à offrir à ces derniers qu’un regard lointain en attendant que le feu piéton passe au vert. Quelques autres s’arrêtent trois minutes pour écouter un discours piètrement improvisé ou faire semblant de s’intéresser aux insurgés en parlant un peu avec eux en aquiescant régulièrement. Ils s’en vont ensuite la conscience tranquille, ravis de pouvoir revendiquer plus tard avoir été voir le problème sur le terrain, et lancent à leurs amis une sentence insipide, inutile, et évidente du genre «De toute facon ils n’arriveront à rien sans un leader» ou «Ce qui est dommage c’est qu’ils ont beaucoup à critiquer mais qu’ils proposent rien de concret».
Ce paragraphe ne fera pas l’objet d’une conclusion. 
Ma salle de séjour est habitée à titre permanent par un djumbé et une guitare. Mes connards de colocataires croient tous savoir plus ou moins jouer de l’un ou l’autre, et se prennent donc régulièrement à en jouer avec un résultat du même niveau que si André Rieux se mettait au Hockey sur Glace. Les bons jours, Kacper en profite même pour chanter avec une voix d’otarie. Je me suis en effet rendu compte à l’aquarium qu’elles ont des voix déplorables. Ce juste avant d’arriver au bassin des «Axolotls», les créatures marines les plus mignonnes jamais inventées, qui sont surtout dignes d’intérêt parce qu’elles ont inspirées le design du fameux pokémon Axoloto, jouable dès les premiers femtomètres de la version Or. (qui parle de casage de dernier moment tiré par les cheveux ?)
Il s’appelle 1/2 l’article parce que je l’arrête parce qu’il est long. Mais j’ai aucune idée si qu’est ce que j’ai dis c’est tout qu’est ce que j’avais à dire ou pas. Allez donc paitre ailleurs. 



Voici l'axolotl de la version "Aquarium". 


Et voici l'Axoloto de la version Or. Plus sympathique peut-être, mais tout de même moins authentique. 

Notez que les axolotls de l'aquarium de Vancouver sont également en photo en bas de la page wikipédia "axolotl" ( http://en.wikipedia.org/wiki/Axolotl ). Pour vous dire comme mon aquarium qu'il est connu. 
Pour une ou deux images de mes bélugas et des insurgés, allez donc sur Picasa. 


13 oct. 2011

L'Article de la mort


Définitivement incapable d’écrire un blog qui ne raconte rien, me voilà contraint à m’ancrer dans mon rôle d’agent contant. Je m’en excuse d’avance. 
 Tofino est un endroit où l’on fait du surf. Seattle est une métropole où Microsoft construit des Boeing. Tofino se situe sur l’aile Ouest de l’Ile de Vancouver, qui fait elle même la taille de la Bretagne. Seattle se situe dans le coin haut gauche d’en dessous. Tofino est particulièrement sauvage. Seattle est tout à fait urbain. Tofino a un nom agacant. Seattle a un nom classieux. J’ai été aux deux en deux weekend. 
Comme l’écrivait Louis La belette : 
«C’est l’horizon mirant, que j’aimais mon rivage 
et chassant les tyran, des nouvelles eaux sauvages 
je creusai sous le sable, un pont de caramel
Glissant dans l’Océan, tel un titan de sel.». 
C’est là ce que j’ai vécu là-bas là, à Tofino. Après 7h d’un trajet tabou en voiture et en Ferry, nous avons planté notre tente. La pauvre n’a pas bien vécu le fait d’être ainsi trahie par les enfants de son propre frère. Mais chacun doit un jour se défaire de ses Aïeuls. C’était une tente pour six, une tente conviviale, une tente gaie. Elle était enfoncée dans ce camping sauvage, entre quelques dizaines d’autres tentes avec lesquelles elle partageait des nuit agitées. Nous on se chauffait les miches en se frottant les cheveux autour d’un feu de camp. Elles elles se les gelaient pendant qu’on foutait le camp. 
Je me suis levé. Le matin et sur ma planche. Le matin j’ai mangé une banane au red bull. Sur ma planche à de nombreuses reprises. Au moins tenais-je 10 secondes dessus. La sensation en est très séduisante. Et puis là bas c’est pas Quiberon. Derrière la plage se battent des montagnes, des sapins, et du vent. La région était particulièrement inhabitée à vrai dire. A part par un des 256 parcs naturels de Colombie Britannique. Bref, félicitez vous que je pense à votre bien-être et que des mots m’énervent, parce que l’ambiance du weekend en conduirait plus d’un à vous tartinez des horreurs sur 3 pages en vous expliquant comme c’était «roots», «ambiance road trip», «trop wild», blaaaablaaaablaaaaaa comme ils disent ici. 
Tous les gens étaient des surfers avec tout ce qui va avec en terme de conception de l’existence et de la logistique. Ca rend les choses détendantes et amusantes. Ca en a même conduit 2 qui avaient oublié de prendre soin de leur foie à se mettre nu avant de jeter leurs vêtements dans le feu de camp. Je vous laisse spéculer sur ce qu’ils en ont pensé le lendemain. 

Seattle et Vancouver sont séparés par environ 150 km. il est donc normal qu’il faille plus de 6h pour y’aller en bus. Ah oui non. C’est parce qu’il y a une frontière. Alors vous allez être gentils, tout le monde va descendre du car, faire la queue, remplir son formulaire, passer le guichet de douane, payer 6$, se faire fouiller, puis éventuellement repartir. Comptez donc 3h à la frontière. 
Ils ont un gros problème de légumes. Un peu comme moi. En gros ils s’en branlent qu’on amène 2300 quintaux de Kitkat si ca nous chante, mais alors n’allez pas avoir l’audace de vous pointer au guichet avec une demi botte de poireau. Ils ont horreur de ca à la douane. Surtout quand vous leur dites pas. D’après le chauffeur, une dame a un jour payé 300$ d’amandes pour ne pas avoir déclaré qu’elle avait une banane dans son sac. Histoire de chauffeur, mais quand même. 

Le contraste est saisissant entre le Canada et les USA, dès le passage de la frontière. Soudainement, du coté américain, tous les passants sont obèses, nuls en géographie, et portent de gros revolvers attachés à leur ceinture. Les conifères au bord des routes disparaissent au profit de cheeseburgers géants et tout le monde arbore un drapeau américain dans son dos.  Et je ne vous parle pas des impérialistes qui se promènenet partout. On ne voit que ca. Les chauffeurs, les caissiers, les barmen, tous des impérialistes. 
       Non en vrai les différences sont évidemment ténues. Mais la ville de Seattle n’a rien à voir avec celle de Vancouver, bien qu’elles aient le même genre de baie. Seattle est plus moche par exemple. C’est aussi plus vide/moins animé. Ca ressemble en fait à une ville américaine. De là à dire que c’est parce que c’est une ville américaine je ne m’avancerai pas. La principale attraction est cette «Space needle», une grande tour en forme d’aiguille spatiale qui ne sert qu’à avoir un panorama (cf. art. 3). Mais nous, fins comme des pingouins, on a pas déboursé 18$ pour monter la dedans alors qu’une autre tour 2 fois plus haute offre la vue pour 3$ (mais est moins jojo de l’extérieur). Cette tour n’ouvrant qu’en semaine, nous attendîmes le lundi matin pour nous y pointer. Sauf qu’un lundi matin à Seattle à 300m au dessus du sol, la seule chose sur laquelle la vue est imprenable est un amas de nuages gris. La majorité du temps on ne voyait même pas le sol. Retenez le  donc bien:  “
                                                            “. 
Sinon on s’amuse quand même à Seattle. Pour 19 euros la nuit on avait un hotel en plein centre qui en vaudrait 120 à Paris, astucieusement encerclé par un MacDonald’s et un restaurant à gros petit-déjeuners avec Coca-cola infini.
 Un ennui est que dans ce pays arriéré nous sommes toujours des mineurs de bar. Ou plutôt la moitié d’entre nous était mineur, c’est à dire avait moins de 21 ans, parce que 5 internationaux en présence étaient plus vieux. Mais si vous croyez que ce genre de barrière légale arrête une brigade d’anarchistes comme nous. On a sans ennui réussi à consommer de la bière dans un bar dans lequel on pouvait aussi jouer à Time Crisis 3. Avant de se faire refouler d’une boite de nuit, sous prétexte que nous n’avions pas l’age suffisant. Du coup on a préféré aller jouer dans une fontaine sur les quais qui, par je ne sais quel miracle, était emplie de kilos de mousse volumineuse. Il en fallait bien moins que ca pour nous occuper pendant 1h. 
Puisqu’évidemment les décisions sont intolérables dans un groupe de 10 empli de femelles qui ne rêvent que de «faire du shopping», personne n’a voulu me suivre dans mon projet génial d’aller au zoo plein d’ours blancs. Mais nous mâles fiment quand même sécession pour filer au musée de la Science Fiction et de la musique et de tout ca. Pour un fétichiste comme moi c’était le paradis. Nous admirâmes des guitares de Jimmy hendrix, de Nirvana, des gants de Michael Jackson, le vrai robot du méchant colonel dans Avatar, les combinaisons et outils de motion capture utilisés pour le film, la Hache de Jack dans The Shining, la scie du premier Saw, les mains griffées d’Edouard aux mains d’argent... Que de reliques.  On pouvait aussi jouer plein d’instrument et faire du mix dans des cabines insonorisées. On s’est donc permis de magnifiques cacophonies. 
J’ai également investi dans le premier jean Levis de ma vie. Les prix cassés de l’Outlet store m’y ont forcé. Je ne vois pas pourquoi ca vous intéresserait. Vous n’aviez donc aucune raison de lire ces deux lignes. 
Photo histoire que vous compreniez que je vous parle pas d'une demi scie. Mais de la vraie scie de Saw. 
Bref, le weekend fut enthousiasmant, mais la ville en elle-même ne vaudrait pas de traverser le névada en rampant nu pieds et poings liés. Sur une échelle de 1 à quadrilatère, je lui donnerais une note de 2 conséquentialismes. 
Cet article est déjà ennuyeux. Je me contenterai donc d’ajouter que Kacper a ramené hier un ami à lui qui s’appelle Adrien et vient de Bretagne. Quand je vous dis qu’il faut se séquestrer dans un cachot pour ne pas voir de francais ici...

Il faut se rendre à Seattle pour voir une statue de Lénine aux USA. Pas une statue de touze en plus. 
De magnifiques et brillantes photos de tout cela sont sur Picasa. Pour rendre ca le moins ennuyeux possible, je continue de poster moins d’un dixième des photos que je prends. 

Bonus : 

Ceci est une bouteille de vin. Il s'appelle bien "flip flop" et son étiquette arbore bien deux tongs. Les personnes de moins de 48 ans pourront lire l'origine du vin sur l'étiquette.

28 sept. 2011

La différence précède l'absence


Un mage m’a dis un jour «Il faut lire avant que d’être peureux de peur de se nourir sans avoir bu». Je crois qu’aujourd’hui j’en comprend enfin le sens. Laissez moi vous raconter pourquoi. Hier soir, alors que je marchai du coté droit, comme souvent, j’appercevais au loin  qu’apercevoir ne prends qu’un P. Intrigué, je m’approchais et tombais nez à nez avec une ligne de vêtement célèbre. En la remontant je découvrais que deux lignes de vêtement parallèles sont vouée à ne jamais se croiser. Rassemblant enfin les éléments de l’équation, j’en venais à la conclusion que l’imparfait se substitue très bien au passé simple et que la réciproque est fausse. 
Tout cela m’amène logiquement à parler de tout ce que je n’ai pas fait cette semaine : 
  • Aspirer la moquette
  • En coller une à Ivan lorsqu’au détour d’un croisement il m’a encore lancé «What’s up» et qu’encore une fois je ne sut comment répondre avec allure. (Il m’a tout de même fallu 4 ans en France pour réussir à répondre «ca va ?» à quelqu’un me demandant «ca va ?») 
  • Eviter le MacDonald’s au delà de 3h du matin.
  • Licencier Justin lorsqu’il m’a expliqué qu’il venait de regarder «Full metal Jacket» et que c’était chiant, qu’il ignorait que c’était connu, et qu’il ne savait rien de son réalisateur. 
  • Lire mes readings 
  • Aller faire du tir avec Alex pour la Monique somme de 60 balles les 100 douilles. J’ai finalement décidé que c’était là douiller trop pour si peu de balles à tirer. 
  • Crier merci au chauffeur en descendant du bus. C’est pourtant l’usage ici. 
  • Goûter les sushis 
  • Obtenir une plante carnivore dévoreuse d’insectes. Cette idée de Kacper m’enthousiasmait. Mais le fleuriste du campus n’avait hélas plus de «Venus flytrap», ou «Dionée attrape-mouche» en francais. Chou-blanc, donc. 
  • Manger ma chambre 
  • Eteindre la télé avant l’épilogue de l’émission «100 ways to die». Hier ils racontaient en image la mort de cette jeune fille qui, mécontente de sa poitrine, décida de se rendre chez un charlatan pour se faire implanter «the biggest tits of USA», selon ce dernier. Hélas, les poches artificielles étaient défectueuses, et lorsque deux semaines plus tard l’héroïne prit l’avion, ses seins s’enflèrent si bien qu’elle creva. Parce qu’ils crevèrent. Ou plutôt explosèrent, à en croire la reconstitution. Une histoire de pression de l’air. Tout marquis veut avoir ses pages... 
  • Sauver le soldat Ryan. Pourtant il le faut.
  • Me lever et quitter le match de Hockey sur glace parce que c’est un sport trop violent (ils se battent au minimum toutes les 7 minutes dans un match amical) qui va contre mes principes de respect, de partage, et d’entraide. 
  • Avoir des principes de respect, de partage, et d’entraide. 
  • Manger en une semaine plus que le nombre de fruits et légumes qu’il faudrait manger chaque jour. A moins que la sauce tomate d’une pizza ne compte comme un légume. 
  • Aller à l’entrainement de Quidditch. J’ai cours. 
  • Et 7 Teras
J’ai décidément tout pour m’entendre avec Justin. Après m’avoir expliqué hier que nous avons tous une «âme» parce que sinon «tout est permis», il m’a parlé d’économie pour me dire que ses idées sont «environ 100% les mêmes que celles d’Adam Smith. Pas d’Etat providence, etc...». Kacper m’a aussi raconté que dans leur collège de l’Alberta leur professeur de Science leur enseignait, lorsqu’il avaient 14 ans, que la terre avait été créée en 6 jours et que l’homme et toutes les formes de vie étaient apparues spontanément. Kacper s’était fait sortir de classe pour oser contester avec trop d’insistance ces propos. L’Alberta est une forme de Texas canadien en pire, si j’ai bien compris. 
Le campus possède un accélérateur de particules. Soit disant il faut être qualifié pour pouvoir jouer avec. Ils sont vraiment rigides dans ce pays. 
A la limite je peux concevoir qu'ils demandent 2 pièces d'identité pour entrer dans un bar, ou qu'il faille s'éloigner de 6 mètres de tout bâtiment pour être autorisé à fumer, mais pour un simple accélérateur de particules, franchement... 

J'avais oublié de vous faire part de ce voeu de bienvenue du meilleur goût de la part de KLM

18 sept. 2011

Solar bear


Rox et Rouky n’ont jamais vraiment été ma tasse de tisane (cette galère pour trouver une conjugaison correcte avec «Rox et Rouky» comme sujet singulier). Chaque fois qu’on le regardait j’étais deg parce qu’il y’avait la cassette de Jurassic Park à coté mais qu’on me disait que j’étais trop petit pour la voir. Ha. Mais aujourd’hui je savoure une revanche savoureuse. Haha. Oh oui. hahahahaha. OOOOOOh oui. HA HA HA HA HA. Oui oui oui.


Je peux aisément dénombrer sur les doigts d’un écureuils les chose que je rêve d’accomplir durant ma vie : Accéder à la fortune, accéder à la célébrité, monter une secte dans ces deux buts, et rencontrer un Grizzly. Et bien alors que je suis, selon l’INSEE, précisémment rendu au quart de mon existence, voilà que j’ai accompli un quart de ce programme. Car dimanche nous avons ascensionné la Montagne la plus proche de Vancouver, le long d’une randonnée caillouteuse et sauvage de 850 mètres de dénivelé. Au delà de l’effort court mais intense, nous avions accès depuis le chalet du sommet à un «Panorama» (Je m’inflige 3 coups de fouet à chaque usage de ce mot. Proftez-en donc, vous ne le reverrez plus beaucoup) magnifique sur la ville et la baie. Mais surtout, le sommet offrait un magnifique parc à Grizzlys, ou plutôt, comme le montre la photo, un «habitat de grizzly». Ces trois pauvres animaux étaient magnifiques dans leur enclos grand comme un terrain de foot. Même si d’après les gens présents, visiblement tous d’éminents experts en psychologie du Grizzly, «ils avaient l’air malheureux». «Ah oui c’est beau mais ils ont l’air tellement malheureux», «j’ai pris un café avec l’un d’entre eux tout à l’heure et il m’expliquait qu’il a un peu le blues, seul dans son enclos». Je rêve. Bref. La seule scène intéressante de Rox et Rouky est bien cette attaque terrifiante du Grizzly à la fin. Et bien elle ne me fait même plus baver désormais, et Rox et Rouky est définitivement un élément du passé.

L’enclos de ces pauvres ours était cerné de barrières électriques tout à fait similaires à celles de celui du Ty-rex. Dans Jurassic Park. Le film était d’ailleurs projeté l’autre jour sur un grand écran gonflable extérieur sur le campus. Un peu comme dans les films ou les couples mangent du popcorn dans une décapotable en regardant du cinéma extérieur. Tombant dessus par hasard, nous avons bien sûr assisté à la séance. Mieux qu’en VHS, je revis donc Jurassic Park au cinéma. Les frustrations s’envolent.


Mes cours ? L’un m’apprend le lien entre la productivité marginale d’un artisan fromager canadien, le cout marginal d’un producteur de vin américain (les deux existent, visiblement) et l’éventuel commerce qu’ils pourraient envisager d’entreprendre. Je ne désespère pas de commencer à percevoir l’intérêt pratique de la microéconomie à la fin du semestre. Mais c’est loin d’être écrit.

Un autre m’apprend pourquoi les démocraties se font pas la guerre mais pourquoi quand même elles sont condamnées à être enemies à jamais. Une personne d’origine ostensiblement indienne se permet de nous dispenser le cours. Je vous laisse en penser ce que vous voulez. Enfin quand même. Ca fait pas très sérieux. Mais bon...

Un troisième m’apprend ce qui s’est passé aux Etats-Unis entre l’arrivée de Christophe Colon (vous noterez qu’à cette époque, les indiens, on savait les tenir) et la défaite de John Kerry. Le cours est enseigné par Louis Blériot, qui n’a aucune expertise dans le domaine mais a exceptionnellement accepté de faire le déplacement donc on ne pouvait pas le refuser.

Un dernier cours m’apprend à raconter en espagnol à toute une classe quel est mon plat préféré et dans quel lieu je me sens particulièrement épanoui. Chacun dut apporter un artefact lui tenant à coeur et le présenter en hispanique à tout le monde. Inutile de dire que Marlouvchka nous a tartiné la biographie de sa grand-mère hongroise qui lui a offert ce bracelet, tandis que Zhao Peng nous balancait l’arbre généalogique de sa famille pour expliquer comment sa montre en or était arrivée là. Même dans les yeux du prof je crois avoir pu lire distinctement, en fin de séance, «rien à secouer».



La vie en colocation implique des sacrifices. Déterminé à respecter les conseils du manuel du bon colocataire, je me suis joint jeudi, comme souvent, à mes roomates pour regarder avec eux la télévision. Ils regardaient, pour rire, une émission de deux heures consacrée à déterminer qui du zombie ou du vampire est le plus mortel/fatal/efficace. Les agrégés en zombie du monde entier venaient témoigner contre les plus fervents spécialistes de vampire. Mais le coeur de l’émission résidait dans les expériences, qui consistaient par exemple à utiliser une machoire articulée mécanique reproduisant la force de morsure du zombie sur un mannequin (comprenant un circuit sanguin) pour voir en combien de temps il pouvait vider un vampire de son sang. Au bout d‘1H20 et 20 expériences, toutes les données sont insérées dans un simulateur informatique qui génère un grand nombre de combats pour savoir qui gagne. Et bien puisque ca vous démange la rétine, sachez qu’il faut un ratio minimum de 63 zombies pour 1 vampire si l’on veut que les zombies gagnent le combat. 63 ! Ne prenez pas ca à la légère, ca pourrait vous être utile un jour au bar PMU, si Philippe vous demande si vous connaissez la cote du zombie contre le vampire.




Ne vous inquiétez pas, nous avons eu vite fait de maitriser l'animal.


La marque de lessive que j'utilise ici



Je continue de poster par moment une ou deux photographies sur Picasa, le lien est de manière fixe sur la gauche de cette page sous le titre «album de photographies».


10 sept. 2011

Eveil Bancal

J’ai enfin l’impression d’avoir vu la misère en face ici, et je sens que ca m’a changé. Comme un éveil. L’air de rien, c’est pas innocent de voir tous les matins ces gosses qui pataugent dans la boue en étant prêt à s’étriper pour un grain de riz. J’ai l’impression d’être un peu ramené aux réalités, et de comprendre combien je suis chanceux moi, de vivre dans mon petit confort européen. Ici il faut se battre pour survivre, et je dis bien survivre parce qu’il ne s’agit pas d’autre chose. Je ne vois même pas comnent ils pourraient toucher à quelque chose proche de la sensation de bonheur dans ces conditions de vie. Ou plutôt devrais-je dire de non vie.

Ah non pardon, je suis au Canada. Avec le prix de mon livre d’espagnol, 14 jeunes Erythréens auraient tout le loisir de consommer des Veloutés de veau en crôute quotidiennement pendant 7 ans. Bien plus utile, un jeune européen pourrait au moins acheter 2 nouveaux jeux de Xbox. Comprenez donc que ce livre, épais de 200 pages, ne m’a couté que 166$. Comme le soulignait Arjun, un de mes professeurs, les éditeurs de textbooks sont vraiment des enculés.

Dieu merci, je ne paye pas si cher pour participer 2 fois par semaine à des séances de pipletteries en espagnol. Pas le genre de séance où on peut tomber sur une voisine de droite qui, lorsque le professeur demande dans quels pays d’Amérique Latine on a déjà été, répond Nouvele-Zélande. Enfin ca si, parce que ca s’est produit. Mais bon.


De ce fait, je renoncai à chercher de ce coté pour parvenir à un éveil mental. D’où notre initiative, en nous promenant dans le quartier de la misère et de la désintoxication de Vancouver, de faire un tour à l’antenne locale de l’Eglise Scientologue. Non qu’on la cherchait, mais qu’on l’a trouvée. Un amical professionel et éminent scientifique y proposait des tests de personalité cryptiques grâce à leur machine magique, celle qui a la même aiguille que les vieilles balances ou que les altimètres que l’on trouve dans tous les trains. Si l’aiguille part à gauche, vous êtes hostiles aux ganaches et vous méritez donc d’intégrer la secte. Si elle penche à droite, vous êtes sensible à la rhétorique des patissières et êtes donc condamné à ne pas accéder à la vérité. Quoi qu’il en soit, le test étant déjà occupé par une pauvre femme, nous avons dû nous contenter de parler à la dame de l’accueil qui nous a dit qu’il y’avait une Eglise scientologue en France, à Bruxelles. Voyant que nous n’avions pas le profil idéal et apprenant que Bruxelles était en Belgique, elle nous a gravement offert deux DVD sur la dianétique puis nous a lâchés. Encore raté pour l’éveil mental.


Quand j’ai raconté ca à Justin, mon colloc que je m’entends bien avec, il m’a parlé de ses convictions protestantes et a eu bien du mal à accepter les miennes. L’engrenage menant à une discussion d‘1H30 à 1H30 devant le Macdonalds du campus était fatal. Mais fort intéressant. Ce cher camarade ne pouvait concevoir qu’il n’existe pas «d’absolute good» et «d’absolute bad». Très américain quoi. Je vous laisse deviner que le point Godwin fut rapidement touché. Par sa faute. Quand même. Tu parles d’un éveil.


A propos de réveil, celui de ce matin fut difficile. Cet idiot a eu deux balles de match. Et l’enfoiré d’en face a eu besoin de faire le mariole pour que tout plante. Je peux te dire que c’est Ivan qui va prendre une avoinée si je le croise. (mon coloc, d’origine serbe). Et puis ici je vois ca en images, c’est bien plus dur encore que quand je me contente d’actualiser la page directs de l’Equipe.


Pour faire passer tout ca, j’entends bien en faire en vrai du sport. Au delà des 2h de patin que j’ai fait sur le terrible terrain de hockey du campus pour l’intégration et du brillant match d’ultimate auquel j’ai pris part, je me suis inscrit avec un ou deux accolytes au club de Quidditch de UBC. Comme le décrit très bien le représentant, «everything is the same as quidditch except you don’t fly». Inutile de préciser, donc, que les déplacements se font en courant avec un balai entre les jambes. Quant à l’engagement, il est tout naturellement assuré par Madame Bibine, qui refuse de rater le moindre match. Enfin, des bouteilles d’eau sont mises à disposition sur le terrain pour ceux qui ont souaffle. Tout cela éveille ma curiosité. Ce sport à l’air tout à fait merveilleux. J’ai aussi flirté avec le club de tennis, de handball, et l’immense gratuite piscine. Manquerait plus que je m’inscrive au club de randonnées et je deviendrais vraiment quelqu’un d’insupportable.


Pour le moment, aucun conflit horaire concernant les latrines n’est à signaler. (A vrai dire, tous mes colocs sont très sympathiques donc je ne suis pas pessimiste. Je me vois même déjà balancer à Kacper «eh kacper, get outta there, I’m full of poo and you’ve been here since the birth of my grandfather, little basterd»).




Madame Bibine, représentante officielle de la scientologie au barreau de Bruxelles et de Wellington.

Voici une première très courte sélection de photos. Je pars de l'idée que globalement ca n'intéresse personne, mais les quelques gens qui veulent pourront comme ca le voir sans que ca dérange les autres.

https://picasaweb.google.com/111168270641539729582/Vancouver?authkey=Gv1sRgCILszKvRlMaXMA

5 sept. 2011

La parade des matons-baveurs

Râ semble avoir décidé que la pluie n’avait aucune raison de se pointer dans l’immédiat. A de telles journées caniculaires doivent répondre des comportements adaptés. Le campus propose à ses abords des plages qui, d’un premier regard feraient aisément croire que Vendredi se cache derrière un arbre avec une masse d’arme en noix de coco. Un sentiment renforcé par le fait qu’il s’agit d’une plage nudiste, la première et la seule de Vancouver. Et come nous l’a dit Vanouchka, la guide qui nous a fait visiter Vancouver du haut d’une Tour panomarique, on y trouve une population essentiellement quinca ou sexagénaire. Bref, je vous laisse imaginer l’attrait du spectacle. Non parce que pour le reste la plage est vraiment magnifique de sauvagerie. Il y’a d’ailleurs des troncs dessus. Comme sur toutes les plages. Ca semble être une coutume incoutournable ici. On peut s’en servir, soit pour s’adosser, soit les manger en churros géants.

J’en profite pour offrir un petit extra aux passionnés d’urbanisme des flux. Figurez vous que Parmenka nous a aussi expliqué ce qui fait de Vancouver une ville si typique, à savoir que 70% des buildings du centre sont des building résidentiels. RESIDENTIELS. J’imagine que vous en mesurez l’implication. C’est tout bonnement phénoménal. Ca met à terre tous les archétypes de CBD vides le soir que des générations de profs de géographie incompétents se sont appliqués à nous inculquer. J’espère que vous comrpenez l’ampleur du désastre.


Avec tout cela je n’ai toujours pas aperçu de Coyote. En revanche les raccons sont apparament monnaie coulante sur le campus. C’est comme ca qu’est ce qu’on appelle les ratons laveurs. Et ils sont hostiles. En d’autre terme, les élèves ici se livrent à une guerre acharnée, consistant à leur courir après à toute alure dès qu’ils en voient un. Il ne s’agit néanmoins pas de sous estimer ces procyonidae. Habiles, fourbes, mesquins, ils ne pensent qu’à plonger leurs dents dans nos poubelles pour grignoter des bouteilles d’huile ou autres piles alcalines. Ils fomenteraient également un coup d’Etat pour placer l’un d’entre eux sur la chaire du président de l’université.

Les colocataires sont des gens. Le canada. Parce que. Hein. Bon.

Soit 5 étudiants nommés Chun Wai Wong, Ivan Jovanovic, Kacper Warzynsky, Alexander Wuolle, et Justin Lawrence, quelle est la probabilité pour que ces 5 connards partagent la même nationalité ? On s’en fout mais en tout cas c’est le cas. Ils sont tous pleinement canadiens. Oh bien sur quelques origines. Mais tout de même. Mais sympathiques. Kacper est toujours aussi resident advisor, et animait d’ailleurs le Ice Cream Meeting de ma tour hier, empiffrant tout le monde à coup de jeux de colonie de vacance destinés à être «Icebreaker». On a donc mangé des glaces en mettant son coude dans le dos du genou de notre voisin. De vraies olympiades. Déjà hâte au barbecue résidentiel de ce soir du coup.


Je développerai d’avantage le sujet par la suite mais les canadiens ont une foutue passion pour le respect qui m’agace légèrement. Je ne reviendrai même pas sur les 12 conférences auxquelles qu’on a assisté pendant notre intégration et qui étaient chaucne un plagiat détérioré de la précédente nous expliquant comment c’était normal de pas avoir d’amis et comment il faut parler aux gens pour s’en faire et s’ouvrir à tous et parce que je sais pas si vous le savez mais on a tous quelque chose à apporter à la commmunauté. Mais il me semble parfois qu’ils ont atteint ce stade contre-productif de la tolérance, de la prévention, de l’ouverture, qui devient en réalité stigmatisant et enferme les gens dans une auto-perception qui leur suffit. Bref. J’en reparlerai.


Du fait même de cette particularité urbanistique, Vancouver est une ville plutôt agitée à la nuit. Les bars y sont spacieux et amusants, Granville Street est un long Time Square en moins bien mais en mieux, et les grosses vomissent en Mini-Short sur le rebord des trottoirs. On y a été avec des pitchers sur de grnads canapés de cuir, consommer des hollandaises marrantes et un grand allemand et d’autres gens.


Le Macdonald’s du campus est ouvert 24h/24. MAis les canadiens dinent plutôt à 18h. Mais Ivan m’a donné la permission de manger quand je le souhaitais. «ENcore heureux», ne lui ai-je pas dit.



Hostiles.

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